Recherche bonnes pratiques du marketing du spectacle

Je recherche des exemples concrets de bonnes pratiques (best practices) sur le marketing du spectacle. Que vous soyez diffuseurs, programmateurs, agent de communication de lieux d’accueil, administrateur ou agent de compagnies artistiques, vos succès m’intéressent ainsi que vos échecs sur des tactiques et stratégies que vous êtes prêts à partager. Blogs, newsletters, web 2.0, tournées, promotions spéciales, tout m’intéresse.

Je pourrais les analyser et les commenter si vous le permettez.

Envoyez-moi les à:  marketingduspectacle@gmail.com

Au plaisir de vous lire !

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Faut faire du bouche à oreille !

Voila une phrase que j’ai très souvent entendu dans notre domaine. Il y a aussi, cela a marché grâce au bouche à oreille. Ce qui est intéressant dans cette prémisse est le fait que de nombreux chargés de communications semblent voir cela comme étant aussi simple que de passer un coup de téléphone ou envoyer un courriel. Est-ce qu’ils en connaissent réellement le mécanisme, j’en doute. Est-ce que le remplissage d’une salle de gratuités fonctionne ? Quel est le réseau de contact de ces gens à qui on offre les billets ? Sont-Ils des porteurs, des découvreurs de nouveauté, vont’ils influencer un certains nombre de personnes qui eux-même vont déclencher le processus ?

Je lis actuellement le livre « Le point de bascule » de Malcolm Gladwell (« The tipping point » pour ceux qui lisent l’anglais, moins cher…). Pour la première fois, un chercheur s’attarde sur le phénomène. A quel moment, quelque chose, un événement, un artiste passe d’une période d’inconnu à un phénomène de masse. Au cour de sa recherche, il a détecté 3 types de personnes qui influencent la masse

1) Le Découvreur: il lit nettement plus que les autres, tout ce qui lui tombe sous la main, journaux, magazines, livres. Il sait beaucoup plus de choses que les gens sans être un « je-sais-tout » mais il aime aider les gens. il connais les bons deals.

2) Le Connecteur: Le connecteur s’intéresse au gens et a un instinct infaillible pour détecter des qualité que la personne elle-même ne connait pas. Il a un don pour mettre en relation les bonnes personnes ensembles.

3) Le « vendeur »:  il a un énorme réseau de contact qu’il entretient (il pense à votre anniversaire lui !), il aime aider les gens et est influent.

Il identifie 3 lois

1) La loi du petit nombre, amalgame des 3 types de personnes cités plus haut

2) Le facteur « gluant » (stickiness)

3) Le pouvoir du contexte

La stratégie du bouche-à-oreille est, on le sait, probablement le marketing le plus puissant. Si on vend un spectacle dans un territoire donné, trouver ce type d’allié parmi les programmateur va faire toute la différence. Qui sont les « vendeurs » et qui sont les suiveurs ?

Marketing 2.0

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Le marketing est train de changer radicalement, les modèles traditionnels ne fonctionnent plus. Le consommateur ne veut plus se laisser berner par les produits (spectacles, disques) de mauvaise qualité car il ne se gênera pas pour le dire sur le web, dans son blog, son Facebook, ses réseaux sociaux web et en informer sa tribu. Et c’est tant mieux, cela oblige les créateurs à livrer et à être à l’écoute. Voici un diaporama qui vaut la peine de voir et revoir.

Marketing viral, ça continue…

Tableau marketing viral

Dans mon premier billet sur le marketing viral, je parlais de Jean-Robert Bisaillon de youyou.ca. Jean-Robert mettait à disposition un graphique très bien fait sur les sites et les applications virales. Comme je commençais à bloguer, je ne savais pas encore mettre les images dans mes textes. Le problème est enfin résolu, le voici donc.

 

Le marketing viral est-il viable pour le spectacle ?

Voici une question que je pose régulièrement et je cherche encore les succès dans cette stratégie lorsqu’elle est appliquée au monde du spectacle.

Depuis 2 ans, deux expressions ont apparues dans le paysage internet;

Web 2.0: contenu généré par les utilisateurs (myspace, youtube, dailymotion, Facebook etc…)

Marketing viral: bouche à oreille électronique

Le MV (marketing viral) pour moi est réellement apparu avec le clip sur youtube du fameux cocktail explosif « mentos-diet coke’ qui fu téléchargé 5.5 millions de fois et  combien de fois échangé. Évidement, ce clip ne fut pas crée par Mentos ou coke mais 2 copains. Coke a raté une occasion en or (malgré des ventes générées par le clip) et n’a pas profité de la vague. Mentos par contre a sauté pieds joints dans le train  en créant une compétition ‘Créez votre geyser Mentos-Coke’ et un site web en conséquence. la compagnie a été  obligé de se procurer un serveur plus puissant et augmenté ses ventes de 20%. Heureusement car leur campagne télé était d’un ennui total.

Outre son accessibilité et tout le reste, la beauté d’internet est sa facilité à faire des statistiques sur le nombre de visites. Un panneau sur le bord de l’autoroute et une revue qui traîne dans une salle d’attente ne donnerons jamais les vrais chiffres. Internet, oui.

Quiconque sait se débrouiller avec un ordinateur peux faire du marketing viral. Sinon on a surement un(e) cousin(e) qui est un crack. Je recommande d’abord de lire l’excellent document, ici, de mon ami Jean-Robert Bissaillon. Le jargon en est parfois étrange (agrégrateur, wiki, fil rss…mamma mia !!), on peux toujours trouver les définitions chez wikipedia .

Une bonne planification et l’exploitation de tout les outils disponibles devrait donner des résultats étonnants. Ce qui est important est:

– d’attirer l’attention des « découvreurs » (ce public à l’affut des nouveautés, qui répandent la rumeur)

– Garder une place pour l’interactivité, les usagers veulent participer.

 Je crois que cette stratégie a beaucoup d’avenir, notamment pour tout ce qui touche le marché des 15-30 ans, les plus grands utilisateurs d’internet. 

Bonne chance et donnez-moi des nouvelles de vos réussites…ou échecs !

Un « test drive » du spectacle !

Je me suis trouvé un nouveau ‘marketing guru’, l’anglais Andrew MacIntyre de Lateral Thinkers, une agence londonienne spécialisée dans le marketing des arts de la scène. Dans une conférence qu’il a donné en Australie l’an dernier, il pointe du doigt sur le fait que les théâtres et les organisations, orientent trop leur tir de communication vers les spectateurs qu’ils ont déjà plutôt que d’aller en chercher de nouveaux. Selon lui, un investissement peu coûteux et très efficace est d’inviter les spectacteurs potentiels à faire un essai-test du style ‘test drive’ d’une auto. Beaucoup de gens pensent fréquenter les arts de la scène mais pour de multiples raisons, principalement due à une inquiétude qu’ils vont peut-être s’ennuyer. La solution selon McIntyre est des les inviter pour un essai gratuit d’une soirée, pour la même raison que l’on essaie une voiture ou des chaussures avant de les acheter. Lors de ce type d’activité, 90% des gens ont accepté l’invitation et sont revenus. Le Royal Liverpool Philarmonic Orchestra a augmenté de 44% ses abonnements de saison. Les clés du succès sont:

 1)Les inviter à un spectacle accessible et non une oeuvre difficile. Faire un choix de 2 spectacles idéalement. Les contacter 3 à 5 semaines avant l’événement. Mettre une date limite à l’offre. Faire un bon suivi par courriel et téléphone.

b) Fournir tout ce qu’il faut pour que l’information soit facile. Emplacement, stationnement, ou manger, pourquoi il faut éteindre son téléphone avant etc…

c) Leur donner les meilleures places, pas au dernier balcon

c) Faire un sondage après à la sortie pour savoir ce qui leur a plu et  pas plu

d) Et très important, faire un suivi et leur offrir un réduction sur l’abonnement pour la 1iere année 

Voici quelques petits trucs:

Be time-savvy: drop non-responsive participants after two attempts to engage them, get test drivers to update their contact details before mailouts and use e-tools to increase efficiency.

• Be flexible: it’s important to reduce barriers (e.g. no booking fees, a choice of shows and dates).

• Market your scheme to sectors that you don’t already market to because you are much more likely to reach non-attenders.

• Don’t overload people with information: keep it simple, succinct and user-friendly.

• Don’t give away seats you can sell.

• Get buy-in from the whole organisation by talking to them about Test Drive the Arts, asking them for their support and knowledge, and sharing your findings with them.

• Be patient: make a long-term commitment to using the scheme in your marketing mix and don’t expect to see immediate returns. It could take between three to five years before you get the results you’re really looking for.

• Use phone calls as a way to communicate: it provides a personal touch and helps you learn more about your Test Drive audience.

• Factor Test Drive the Arts into the year’s artistic programme so you can offer test drivers appropriate and appealing events at each stage.

• Build a steady, modest scheme that’s manageable. But keep doing it, and keep refining and looking at ways to improve it.

• Remember that the bigger your initial group, the better the overall results. It’s like sifting sand for a few nuggets of gold. Once fixed costs are taken into .

Les stratégies de développement de public sont nombreuse mais celle-çi, j’admet qu’elle est très créative et surtout pro-active. Elle demande un investissement en temps et un peu d’argent mais ça rapporte. Il faut arrêter de se fier au techniques de mise en marché traditionnelles pour augmenter sa clientèle. Les pubs dans les journaux, la tournée de promotion habituelle, l’envoi de programme par la poste ne rejoignent que ceux qui sont captifs et ne convainc pas de nouveaux spectateurs. Pensez à tout l’argent qui est perdu à cause de sièges vides.