Tendances web 2010

En 8 minutes 48, Loïc Lemeur nous explique quelles sont les grandes tendances actuelles du web à partir du cœur de la Mecque des webeux, Silicon Valley.

Toutes ces plateformes sont bien évidemment sensationnelles, par contre, il ne faut pas oublier, 2 choses:

a) un contenu intéressant

b) un mise à jour régulière

Merci à Michelle Blanc d’en avoir parlé avant moi.

Dans 12 jours commencera à Montréal le Webcom 2009. Pas mal de conférences intéressantes et surtout de nombreuses sont gratuites. Ça vaut le coup quand on a pas le budget !

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Deux articles sur la pub aujourd’hui

Le Devoir a mis le paquet cette fin de semaine avec deux excellents articles sur la fin de la pub traditionnelle. Celui-ci (qui est gratuit), brosse un portrait du changement qui est vécu dans le monde de la pub et nous parle de ce faux-blog mis en place il a 1 an par une agence de pub pour mousser le lancement du Bixi (que nous adorons d’ailleurs) à Montréal.

«La publicité classique, telle qu’on la connaît, est déjà morte, lance à l’autre bout du fil Claude Cossette, l’ex-publicitaire et professeur au département d’information et de communication de l’Université Laval. Ce qu’on en voit aujourd’hui [à la télévision, à la radio ou dans les journaux], ce ne sont que des résidus. Avec Internet, les réseaux sociaux, le développement des plates-formes mobiles de diffusion et les espaces publicitaires sont en mutation. Et cette transformation va aller en s’accentuant.»

Le deuxième article est payant, mais n’est pas banal pour quelqu’un qui souhaite approfondir le sujet. Il s’agit l ‘une entrevue avec Stéphane Dumont, cofondateur de l’agence web interactive Revolver 3.

Micro-ciblage de fans potentiels

Vous faites de la musique seul ou avec votre groupe et vous avez un disque à promouvoir mais ne savez pas comment vous faire connaître ? Voici une idée pas bête d’auto-promotion que j’ai trouvé sur internet pour se faire connaître.

a) Déterminer à quel artiste ou groupe très connu votre musique se rapproche le plus.

b) Achetez une bonne quantité de leurs CD.

c) Mettez les vente pour un très bon prix sur e-bay ou un autre moyen de ce type de vente sur internet. 

d) À chaque vente, ajouter une ou plusieurs copies de votre disque (ils ont surement des amis à qui votre musique plaira aussi) avec une note explicative que s’ils aiment le groupe ou l’artiste commandé, il y a de fortes chance que votre musique leur plaise aussi.

e) Inclure le lien de votre page myspace et votre courriel pour des commentaires sur la note.

Vous venez ainsi de cibler votre public potentiel et le mot a de fortes chances de se répandre.

Une idée intéressante

Dancap Productions, un producteur torontois de spectacles de type « Broadway » propose sur sur son site une idée intéressante applicable surtout dans les grandes villes et les séries longues. L’implication des concierges d’hôtels pour augmenter la vente de billets.

Les concierges sont invités la première semaine de représentation

Ils gagnent des points pour chaque billet vendu

Les points peuvent être échangés dans certains restaurants

Ils sont invités lors des soirées plus selects

Une ligne téléphonique est installée juste pour eux ainsi qu’une adresse courriel. Des sièges très bien placés sont gardés pour ce programme jusqu’à deux heures avant la représentation.

J’ai toujours pensé que les concièrges de grands hôtels sont des alliés de choix et voici un bel exemple de fidelisation. La question est: comment peut-on appliquer cette méthode dans d’autres types de spectacle que du Broadway (je parlais d’international vs universel plus bas…). Est-ce qu’on pourrait, par exemple, l’utiliser dans les resto de quartier, d’autres types de commerce ? A essayer.   

La force du nom…

Je suis abonné au « newsletter » de Ad-Age Daily News, LA revue du marketing et de la publicité aux États-Unis. Un titre a attiré mon attention : Best Brand on Earth, qui relate les marques les plus fortes actuellement aux USA (pour eux, Earth commence à la frontière canadienne, la frontière mexicaine et les deux océans !) et sans étonnement , la marque la plus forte est Google, ce qui n’est pas peu dire d’arriver à ce positionnement en moins de 10 ans.

Ceci est particulièrement intéressant est au sujet de Apple qui arrive bon 5e:

« It’s the brand proposition that’s bigger than the products, » Ms. Seddon said. « It’s not about a phone, it’s not about an MP3 player, and it’s not about a computer. It’s about empowering individual creativity and self-expression. » 
En traduction rapide: c’est la proposition (son histoire encore) que la marque amène qui est plus importante que le produit. Ce n’est pas au sujet d’un téléphone, d’un MP3 ou un ordinateur. C’est au sujet du pouvoir que nous donne Apple à développer notre créativité individuelle et notre expression.

C’est là que réside la force d’un nom. Ce nom doit véhiculer une émotion, l’expression d’une histoire que le public ressent. Je n’ai jamais compris pourquoi il y a tant de compagnies artistiques en France qui s’appelent ‘Compagnie nom de l’artiste’, surtout quand le nom de l’artiste n’est pas appuyé par un historique particulier. On dirait que ces jeunes troupes cherchent a se donner une crédibilité qu’elles n’ont pas. Surtout que dans la tête des gens, « Compagnie » veut souvent dire « large troupe » et ils sont souvent pas plus que 3. Trouvez vous un nom évocateur qui exprime votre travail et véhiculez une histoire, une émotion qui vous démarquera.   

Est-ce qu’on pense à vous?

Dans le domaine des arts de la scène, on préfère généralement pas vraiment s’attaquer à la question du positionnement sous prétexte qu’une création est une expression artistique et non une réponse à un besoin. C’est par un(e) responsable des communications qu’une compagnie ou un lieu d’accueil véhicule son image. Et pourtant, toutes les communications véhiculent un positionnement et une image. La reflexion doit être faite avant de lancer le processus de communication.

Je viens de terminer l’excellent livre ‘Positionning’ de Al Ries et Jack Trout. Ce livre n’existe malheureusement pas en français mais est très facile à lire si vous n’êtes pas complètement bilingue. Dans les années ’70, Ries a non seulement créé le mot positionnement dans un contexte corporatif mais aussi le fameux 4 P du marketing. Aujourd’hui il rajoute 3 lettres au « 4 P », R-S-T, research, segmentation and targeting. Ce livre est du gros bon sens  et non une étude réservée aux MBAs. Il ne traite pas de la spécifiquement du secteur culturel mais la communauté à beaucoup à apprendre sur le sujet. Nous avons une compréhension générale et instinctive du concept de positionnement mais il est préférable d’aller à la source.

Nous vivons dans un monde débordant de millions de communications quotidiennes, il y a un embouteillage constant dans notre cerveau. Tout le monde veut nous parler. The communication problem is the communication itself comme il dit.  Je vous livre ici quelques extraits qui m’ont frappé:

– Out of mind, out of business (hors de l’esprit, plus en affaire)

– It should not be sold ‘in spite of’ but ‘because of’ (cela ne devrait pas être vendu en dépit de…mais parce que)

– The perception is more important than the message (la perception est plus importante que le message)

– J’aime bien celle-là: « don’t work harder, work smarter » (ne travaillez pas plus fort mais plus intelligement) 

Vous pensez que le positionnement ne vous concerne pas ? Rappelez-vous qui vous devez convaincre:

– L’acheteur du spectacle

– L’acheteur de billet

– Les subventionneurs

– Les médias

– Votre propre équipe, artistes, techniciens, administration

 – Les partenaires (sponsors pour nos amis français) potentiels

Il y en a surement plusieurs autres mais ça vous donne une idée. 

Ça en fait du monde n’est-ce pas ?

Soignez-vous votre relation avec votre public ?

Un article a attiré mon attention cette fin de semaine, le sujet était les lettres que les artistes recoivent de leurs fans et c’est assez édifiant.

Le journaliste du Journal de Montreal, Philippe Meilleur, a créé un personnage fictif (Mathieu Elluard, 13 ans) et a envoyé 22 lettres à des artistes (chanteurs québécois en l’occurence) pour voir qui allait répondre et quel serait le délai de réponse. Comme il le dit si bien, « qui n’a jamais envoyé une missive un  jour ou l’autre à son artiste favori dans l’espoir de recevoir  une photo, une signature…. »

Le résultant est stupéfiant: 

4 artistes ont répondus dans une période entre 1 semaine à deux semaines ( Mes Aieux, Les Cowboys Fringuant, Isabelle Boulay et Gregory Charles qui a écrit lui-même la réponse). On reconnait que ce type d’artiste effectivement a un grand respect pour son public.

18 n’ont pas répondu, dont des noms qui pourraient surprendre.

Il est très vrai que c’est beaucoup de travail que de répondre à toutes les lettres que l’on reçoit sans compter que l’on peut être en création ou en tournée. Mais, le lien avec le public hors de la scène est primordiale. Le metier que ces gens ont choisi est un metier de relation et de générosité. Ce public qui nous écrit sont nos meilleurs ambassadeurs et convaincront surement quelques septiques autour d’eux à s’intéresser à l’artiste.

Le capital sympathie est le meilleur marketing car il fonctionne autour de la relation, et c’est une relation émotive que cherche le public, c’est la principale raison pourquoi il aime un artiste et va voir le spectacle.