Dans l’ensemble de la communauté artistique, le mot marketing est interprété comme une réponse à une demande du consommateur. Si on vend des autos ou des pizza congelées, c’est vrai. Comme une création artistique est le fruit d’une réflexion ou l’expression d’un imaginaire, on en conclut habituellement que l’offre prime sur la demande.
Le secteur des arts de la scène est complétement différent et unique en son genre en ce qui concerne sa mise en marché. Il est vrai que l’oeuvre (le produit, oui oui !) est bel et bien une expression artistique qui ne répond pas à une demande mais qui doit, tout de même, trouver son public, se positionner, comprendre les attentes de ce public pour bien communiquer son histoire et surtout comprendre comment ce public s’informe et fait ses choix.
Dans l’extraordinaire étude de la Revue francaise de gestion sur le marketing du spectacle, les auteurs mettent en relief les modèles explicatifs de la prise de décision. La principale raison de la fréquentation du spectacle est d’éprouver des émotions et la conformité au groupe de référence (Seth Godin appelle cela du ‘Tribal Management’ !)
Oui, le spectacle vivant mérite un bon marketing car les créateurs méritent un public.