Cirkus Cirkör, mauvais cirque ?

Hier soir, en  regardant mes stats pour voir par oü mes gens arrivent (mots clés, google, FB etc…) quelqu’un (e ?) est arrivé sur le blog en tapant « Cirkus Cirkör mauvais cirque« . Si cette  personne me lit, j’aimerais bien dialoguer avec.

C’est clair, le nouveau cirque ne fait pas l’unanimité et ne le fera jamais. Ce n’est pas le but. Beaucoup de gens ont de la difficulté à adhérer à cette forme d’art. Il y a d’un côté le poids de la tradition, et de l’autre des spectacles pas toujours facile à faire embarquer le spectateur. Mais je peux comprendre cette personne, Wear It Like a Crown a des petites  faiblesses. Vraiment pas nombreuses, mais elles cassent le rythme de tout ce qui est bon dedans. C’est un spectacle « Tim Burtonien » comme le dit si bien cette excellente critique (comme quoi…), un univers en contraste qui tend vers le sombre avec une touche gothique à l’image de la Scandinavie.

Il en reste pas moins, qu’à la fin de chacune des 6 représentations à La Filature de Mulhouse, le public était enchanté et faisait revenir les artistes sur scène 3 à 4 fois.

Le public français est un public exigeant et c’est tant mieux. L’art d’être spectateurs y est cultivé dès le plus jeune âge et  nous sommes ici aussi dans le pays qui a inventé le nouveau cirque au début des années ’80 avec des Archaos et Cirque Plume. Je suis convaincu que de nombreuses compagnies étrangères dont le Cirque Éloize ont été confrontés et améliorés leur manière de créer des spectacles (les québécois ont quand même un peu de difficulté à l’admettre). C’est moins le cas de Cirkör qui fait carrière depuis 16 ans principalement en Scandinavie et venir en France ne pourra qu’être bénéfique pour la compagnie.C’est tout de même une excellente proposition à des lieux de ce qui se fait ailleurs

Le nouveau cirque ne doit pas aller dans la complaisance, car c’est un lieu de recherche, comme il ne doit pas oublier qu’il joue devant un public comme l’ont trop souvent oublié certains chorégraphes de danse contemporaine. Le cirque doit rester fédérateur, son langage est avant tout acrobatique et clownesque.

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