Newsletters et marketing par courriel

J’ai parlé à deux reprises de newsletter ou bulletin d’information en bon français. C’est un outil de communication très efficace s’il est bien ciblé. L’utilisation d’un service d’envoi de courriel de grande quantité est un incontournable. La raison principale est que si vous envoyez 500 courriels via votre « outlook » ou autre, les chances qu’ils soient bloqués par un autre serveur est très élevé. Ils seront identifiés comme des spams

Après avoir fait quelques recherches, j’ai choisi le service de MEM à Montréal. Le service consiste en l’utilisation en licence de leur plateforme d’envoi via internet. Le coût est par mois est relativement bas (de 50$ à 250$ par mois selon le forfait). Mais avant tout, c’est l’ergonomie de la plateforme qui m’a convaincu. Elle est d’une grande simplicité et s’apprends rapidement. J’ai vu d’autres fournisseurs qui nous seulement étaient plus chers mais aussi plus complexe. Ces services étaient conçus pour de vrais campagnes marketing avec des « call-to-action » et des statistiques élaborées. Pour notre domaine, en général, nous avons besoin de savoir combien de courriels ont été ouverts, quels hyperliens ont-ils cliqués et qu’est-ce qui intéresse les lecteurs pour pouvoir continuer dans la même veine.

Le plus gros du travail sera de faire la liste des courriels selon le nombre de contacts que vous ou l’ensemble du bureau possède. J’ai mis 3 jours complets à monter une liste de 2500 contacts en partant de 5000 noms au total repartis sur 10 banque d’adresses. Doublons, adresse pas valides ou contact ayant changé d’adresse, c’était hallucinant. Pour finir, il est très utile de créer des catégories de liste (anglais – français etc..). Prévoir une bonne semaine de travail a temps plein pour passer à travers toutes les étapes. Une fois le tout bien intégré, vous pourrez consacrer pour chaque envoi que quelques heures.

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L’art du newsletter

Je ne parlerais pas ici de l’importance du « permission marketing » même si c’est une des clés de la réussite d’envoi massif de courriels. Le « newsletter » est un outil incontournable dans un plan de communication. C’est un exercice de retenue et de concision. Vous recevez surement vous-même une bonne quantité de « newsletters », pensez à ceux que vous lisez jusqu’au bout et pourquoi les lisez-vous.

Voici une traduction intéressante d’un article de OneNorthWest sur les secrets d’une rédaction-conception reussie:

1) Soyez court. Mettez autant que possibles des liens vers le site web. À moins d’une bonne raison, ne mettez jamais l’article au complet. L’idée est d’aller chercher l’intérêt du lecteur.

2) Utilisez un minimum d’éléments graphiques. Le newsletter n’est pas la place pour une démonstration esthétique. Outlook bloque avec un filtre anti-spam et les lecteurs doivent chaque fois accepter les images et photos. Vous risquez de perdre une partie des lecteurs à l’ouverture.

3) Soyez consistant. Décidez d’un nombre d’article et un format standard et maintenez-les. Utilisez toujours les mêmes couleurs et construisez votre image de marque. Les lecteurs apprécierons que les choses soient toujours à la même place et pourront choisir rapidement ce qui les intéressent.

4) Optimisez la vitre de prévisualisation de la boite au lettre. Un bon nombre de lecteurs ne lisent que la partie qui apparaît dans la vitre de prévisualisation et c’est ce qu’ils vont voir en premier.

5) Utilisez une table des matière. Mettez les titres au début et faciles à défiler avec des renvois vers l’article.

6) Faites une mise en page facile à défiler. Idéalement, votre newsletter devrait avoir entre 3 et 5 articles. Après c’est trop long. Si vous en avez trop, gardez-les pour une autre édition.

7) Utilisez les hyperliens de manière créative. Évitez de mettre « cliquer ici » et utiliser un language plus attirant comme « en lire plus » , « ça m’intéresse » , « faites un don »… Si un article a plus de 200-300 mots, coupez-le et envoyez le lecteur vers votre site web ou votre blog.

8) Test, test, test ! Envoyez-le à l’interne à des adresses diverses comme Outlook, Hotmail, Yahoo et Gmail. Évitez les erreurs embarrassantes en regardant le résultat dans des environnements différents.

9) Et c’est de moiUtilisez fournisseur d’envoi massif. Si vous prévoyez l’envoyer à plus de 500 personnes, faites affaire avec un fournisseur d’envois massif. La plupart des fournisseurs internet vont bloquer votre envoi s’il y a trop d’adresses. Aussi, le service de statistique qui est inclus dans le forfait vaut réellement la peine et permettra d’améliorer le contenu en fonction de ce qui intéresse réellement les lecteurs.  

L’article original est sous licence Creative Commons

Un newsletter décevant

Je me suis abonné il y a 3 mois au « Club Cirque » du Cirque du Soleil car une marketeuse des arts américaine le citait en exemple à suivre pour la communication avec sa communauté. CDS étant malgré tout un exemple de marketing réussi, je m’attendais à être impressionné par la qualité et la variété des communications, l’effet excitant que leur « newsletter » allait provoqué et j’étais sûr qu’il y aurait un côté interactif. Bref, j’avais très hâte de recevoir mes premières communications. Et bien rien de tout cela est arrivé. J’ai reçu en 3 mois 3 « newsletters », 2 pour me vendre des portes-clés, des tasses et des casquettes et une pour m’annoncer qu’un de leur spectacle serait partout sauf près de chez moi mais qu’il faut surtout pas oublier d’inviter ma maman pour la fête des mère. Une communication digne de Wal-Mart. Rien pour créer l’engouement, la curiosité, des petites bribes de ce qui s’en vient. Rien pour me faire sentir spécial. Pour eux, j’en conclus que nous ne sommes pas des embassadeurs dignes de ce nom mais des portefeuilles ambulants qui n’ont qu’a sortir sa Visa et vas’y consomme qu’on encaisse. Je m’attendais à plus d’intelligence de leur part.

Un « newsletter » n’est pas fait pour vendre mais pour informer, pour créer l’engouement, pour générer de la curiosité, pour me faire sentir special, pour me faire sentir que je fais partie d’une tribu et que j’aurais envie de propager le mot