En voila une de bonne idée !

Hier soir, j’ai assisté avec délice au retour de Nebbia du Cirque Éloize et du Teatro Sunil à Montréal à la Place des Arts (oui, c’est un chef d’œuvre et ça fini dimanche et il y a des très bonnes places encore à env. 30$). Claire, une des administratrice me racontais que Dominique Champagne allait créer un nouveau spectacle, Paradis Perdu qui sera présenté à La PdA en janvier prochain. Avant de faire la mise en vente des billets, il a passé 30 minutes avec toute l’équipe de la billetterie pour leur expliquer ce que serait le spectacle et comment ils pouvaient le décrire au gens. J’ai trouvé ça super. Ça fait pas trop web 2.0 mais je suis convaincu que c’est très efficace. Les gens de la billetterie sont des êtres humains pas des machines à produire des billets et peuvent être d’excellents ambassadeurs auprès des acheteurs potentiels, surtout quand il s’agit d’un spectacle pas connu du tout. Chapeau Dominique d’avoir pensé à cela.

Une note brève, je n’étais pas un gros fan de Nelly Arcand. J’ai lu « Putain » qui est quand même un sacré morceau de littérature. L’annonce de son suicide cette semaine m’a vraiment ébranlé. Je ne suis pas le meilleur pour détecter la détresse humaine, mais quand elle apparait aussi crûment comme celle de Dédé, je trouve cela très triste.

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Recherche bonnes pratiques du marketing du spectacle

Je recherche des exemples concrets de bonnes pratiques (best practices) sur le marketing du spectacle. Que vous soyez diffuseurs, programmateurs, agent de communication de lieux d’accueil, administrateur ou agent de compagnies artistiques, vos succès m’intéressent ainsi que vos échecs sur des tactiques et stratégies que vous êtes prêts à partager. Blogs, newsletters, web 2.0, tournées, promotions spéciales, tout m’intéresse.

Je pourrais les analyser et les commenter si vous le permettez.

Envoyez-moi les à:  marketingduspectacle@gmail.com

Au plaisir de vous lire !

Une conférence pour Réseau-centre

J’ai eu l’honneur d’être invité à donner une conférence sur le marketing du spectacle pour le Réseau-Centre le 25 novembre prochain. Réseau-centre est un groupe de diffuseurs de la région centre du Québec qui regroupe 23 salles de spectacles de jauges variant de 110 places à plus de 1000 places.

J’ai l’intention d’aborder les sujets contreversés suivants:

  • Qu’est ce que le positionnement pour une salle de spectacle
  • La segmentation des publics
  • Un marketing mix 2.0
  • Pourquoi votre pub ne marche pas

Je travaille sur mon synopsis et me rends compte que je dois faire des choix difficiles tellement les sujets sont nombreux et intéressants.

Fuel4arts.com est fermé

En allant faire mon tour sur le site australien http://www.fuel4arts.com hier soir, j’ai découvert qu’il était malheureusement fermé. C’est d’autant plus regrettable car ce site était une ressource inépuisable d’information sur le marketing des arts de la scène, autant du côté artiste que du côté diffusion. Il semble que le gouvernement australien ai regroupé le tout dans un autre site: http://www.australiacouncil.gov.au/research/market_development

Le nouveau site semble bien documenté mais pas aussi bien que le précédent sur lequel on trouvait des transcriptions de conférences et des études de cas très intéressantes.

J’espère qu’un site francophone de ce type va naître un jour et je pense que cela viendra du côté québécois car nos amis français sont plutôt allergiques au terme « marketing » dans le contexte des arts de la scène.

2000 visites !

Je constate avec fierté la 2 millième visite sur ce blog lancé il y a trois mois. Cela prouve qu’il y a un besoin et cela me motive a continuer.

De mon côté, je  m’amuse et en apprends tout les jours, c’était le but.

Merci !

Je sais aussi que beaucoup cherchent en savoir plus sur l’utilité des médias sociaux et je tenterais de revenir avec une analyse plus poussée.

Les livres s’accumulent sur ma table de chevet et je n’ai pas encore eu le temps de passer à travers « Arts Marketing Insight » de Joan Scherff Bernstein ainsi que « Standing Room Only » de Philip Kotler, mais j’ai promis à ma femme que j’arrêterais de fumer très bientôt et je dois me remettre à lire « La méthode simple pour arrêter de fumer » qui a été presque efficace en septembre dernier.

Je tiens aussi à dire merci à ceux qui m’ont laissé des commentaires.

 

Pourquoi un marketing du spectacle – 2

J’ai eu le plaisir de voir le spectacle « Secret » du Cirque Ici et j’ai franchement adoré. Adoré ce côté bête de cirque de Le Guillerm, ces installations de patenteux. Il transcende le cirque et devient plasticien.

Après le spectacle, je me suis entretenu avec la troupe et Zaza tiquait beaucoup sur le mot « marketing ». Sur le chemin du retour vers Montréal, je me redemandais pourquoi un marketing du spectacle vivant ?

Tout simplement pour une très bonne raison: trop de magnifiques spectacles ne trouveront jamais leur public parce que cet aspect a été négligé ou on a fait le choix que le marketing n’avait pas sa place. Et pourtant, si on y avait mis un peu de reflexion et d’énergie, le spectacle aurait une vie plus longue et un public.

Voila !

Un marketing culturel ??

Je viens de recevoir par amazon.ca le livre « Arts Marketing Insights » (Un aperçu du marketing de la culture » )de Joanne Scheff Bernstein – 2007. J’ai très hâte de le lire. Pour vous mettre l’eau à la bouche, voici un extrait de la préface de Philip Kotler:

« Le marketing de la culture n’est pas la recherche d’une manière habile de remplir vos sièges. Le marketing de la culture est l’art de créer une valeur ajoutée de façon sincère. Les mots clés pour le marketeur sont qualité, service et valeur. » 

Tout cela augure très bien et je vous en reparlerais prochainement. 

Spectacle vivant et marketing sont-ils compatibles ?

Dans l’ensemble de la communauté artistique, le mot marketing est interprété comme une réponse à une demande du consommateur. Si on vend des autos ou des pizza congelées, c’est vrai. Comme une création artistique est le fruit d’une réflexion ou l’expression d’un imaginaire, on en conclut habituellement que l’offre prime sur la demande.

Le secteur des arts de la scène est complétement différent et unique en son genre en ce qui concerne sa mise en marché. Il est vrai que l’oeuvre (le produit, oui oui !) est bel et bien une expression artistique qui ne répond pas à une demande mais qui doit, tout de même, trouver son public, se positionner, comprendre les attentes de ce public pour bien communiquer son histoire et surtout comprendre comment ce public s’informe et fait ses choix.

Dans l’extraordinaire étude de la Revue francaise de gestion sur le marketing du spectacle, les auteurs mettent en relief les modèles explicatifs de la prise de décision. La principale raison de la fréquentation du spectacle est d’éprouver des émotions et la conformité au groupe de référence (Seth Godin appelle cela du ‘Tribal Management’ !)

 Le marketing du spectacle vivant n’est pas plus spécifique que n’importe quelle application du marketing aux produits ou services. Mais la reconnaissance du caractère souvent contradictoire des objectifs des acteurs et de la diversité des attentes du public, encourage à compléter l’analyse du marché traditionnellement centrée sur la prise de décision de fréquentation, par une analyse de la « consommation » de spectacle vivant à travers le concept prometteur de valeur de l’expérience de consommation.

Oui, le spectacle vivant mérite un bon marketing car les créateurs méritent un public. 

Le public est-il ou vous pensiez ?

Vous pensiez qu’assistez à des spectacles de ballet ou de musique classique était réservé à une certaine élite ? Et bien détrompez-vous, une étude canadienne de Hill Strategies nous annonce le contraire, les arts ne sont plus élitistes. Tout d’abord, il y a ceux qui fréquentent les spectacles et ceux qui ne les fréquentent pas du tout.

 Ce qui est particulièrement intéressant selon Kelly Hill est que le public ne fait plus la distinction entre arts dits élitistes et autres formes de spectacle. Le public peut passer un soirée à l’OSM un soir et au cirque le mois suivant.

Quant aux arts de la scène, 41,2 % de la population de 15 ans et plus (10,8 millions de Canadiens) a assisté à un concert ou à un spectacle donné par des artistes professionnels de musique, de danse, de théâtre ou d’opéra (excluant les festivals culturels) en 2005. Ce pourcentage est très semblable au taux d’assistance aux arts de la scène en 1992 (42,4 %), et est une nette augmentation par rapport au taux de 1998 (37,6 %).

Contrairement aux craintes d’un déclin général du public pour la musique classique, le pourcentage de la population qui a assisté à un concert de musique classique a légèrement augmenté entre 1992 et 2005.

Aussi, il ressort, selon cette étude que le public qui fréquente les arts de la scène sont des lecteurs à 78% ! Cela m’amène la réflexion suivante: pourquoi s’obstiner à faire de la publicité dans les médias de masse alors  que l’on pourrait beaucoup mieux rejoindre notre public en publicisant dans les programmes de compagnies d’opéra, de ballet et de musique classique.Dans un monde ou tout le monde crie pour un peu d’attention, adressez-vous à votre public ou il se trouve et cela n’est pas nécessairement ou vous auriez pensé.