Raymond Paquin, gérant des Colocs

Vous avez été 61 a consulter mes articles parce que vous cherchiez des infos au sujet de Paquin. Je suis curieux, pourquoi autant d’intérêt ? Quelqu’un aurait-il la gentillesse de m’expliquer pourquoi il semble si intéressant ?

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Dédé et les Colocs

Oui, j’irais voir le film sur Dédé et les Colocs. J’ai fait le booking des Colocs de 1990 à 1993. Ma rencontre avec le groupe a eu lieu au Café Campus sur Côte des Neiges alors que j’y faisait l’éclairage le mercredi pour m’amuser. Les Négresses Vertes étaient alors le groupe le plus festif du moment et je me demandais qui et quand pourrait en faire autant ici. Ce soir là monte sur scène un groupe génial, party à souhait avec un chanteur, Dédé, d’une présence extraordinaire. Nous ne devions pas être plus que 20 personnes dans la salle ce soir là !

Après le spectacle, je vais voir Dédé et lui propose de faire leur booking de spectacles ce qu’il  refuse catégoriquement (ahh ce Dédé, j’ai mauvais caractère…). Je lui donne ma carte, on ne sait jamais. Il débarque dans mon bureau une semaine plus tard avec une boite de cassettes maison et c’était parti pour 3 ans de collaboration. Au début, pour vendre le show, je chantais leurs chansons au téléphone au patrons de bars à spectacles (je chante comme une casserole…) Pour lancer le groupe, j’ai eu l’idée de les présenter une fois par semaine au Grand Café sur St-Denis. La maison de disque BMG lançait le premier single, « Julie », pour prendre le pouls 4 mois avant la sortie prévue du disque. Ce fut un raz de marée. Le Grand Café était clairement trop petit. Le Café m’avait loué la salle en me disant que 200 personnes pouvaient y entrer. J’ai faisait entrer 300 jusqu’au jour ou les pompiers sont venus compter les spectateurs en m’annonçant que la capacité légale de la salle était 120 personnes. Une chance que les Colocs finissaient le show sinon il aurait fallu sortir tout le monde !

Durant trois ans, nous avons travaillé ensembles, je les accompagnais occasionnellement en tournée. Dédé était un artiste dans tout le sens du terme. Il composait, jouait plein d’instruments, réalisait les clips, vivait des mouvements d’humeur hallucinants. Ce n’était pas facile de dealer avec lui mais, une fois rendu sur scène, on lui pardonnait tout. Évidement, tout le  showbizz québécois essayait de mettre le grappin sur le groupe. Leur gérant Raymond Paquin abusait bien de la situation et jouait des surenchères (tiens, il m’a oublié dans son livre sur Dédé !). Bref, 3 ans plus tard, le groupe déménagea chez Fogel-Sabourin pour le booking et moi j’avais des cheveux blancs à 30 ans !

Un de mes plus beau souvenir était les voyages que Pat Esposito et moi faisions au douanes canadiennes de Lacolle pour renouveller son permis de travail. Il fallait pour cela passer la frontière américaine et revenir aussitôt sur la Canada. Pat, avec sa tête de loubard sympathique tatoué, était systématiquement refusé aux USA et ils nous obligeaient à retourner au Canada, ce que nous étions venus faire de toute façon. Tout cela sans oublier  la fouille complète de ma voiture ! Arrivé aux douanes canadiennes, Pat était aussitôt reconnus par les douaniers et accueilli avec joie ! Durée du voyage 3 heures de plaisir !

Dédé Fortin

Dédé Fortin