J’admet être sorti un peu déçu sinon perplexe du spectacle « A » de fin d’année de L’École Nationale de Cirque de Montréal. Il est vrai qu’il faut mettre les choses en contexte, c’est un spectacle d’étudiants mis en scène en quelques semaines mais quand même, j’ai des réserves. Mais je tiens à saluer le travail de tout ces artistes en devenir. C’est plutôt de côté de la mise en scène que j’ai un problème. Peut-être ai-je vu trop de cirque de ma vie et je serait un peu « overdose » ?
Commençons par le positif, quelques numéros enlevants, ceux qui m’ont vraiment allumés, dans l’ordre: L’intensité de Diane Renée Rodriguez dans un trapèze-danse hypnotisant. Elle m’a fait tellement voyagé que je n’ai même pas réalisé qu’elle n’était pas accompagnée de musique. Une planche-sautoir dynamique, un jongleur balayeur manipule son balai avec une rare dextérité et un travail de recherche vraiment original. Bien noté les antipodistes-portées acrobatiques mai trop long dû à la difficulté physique de la discipline. Des jongleurs très techniques mais quelle technique ! Bien aimé aussi la tentative de main à main avec une voltigeuse complétement molle, très drôle. Je note moins bien les autres numéros pour diverses raisons soit des manques en émotion, des répétitions de ce qui ce fait ailleurs depuis longtemps, ou des manque d’originalité. Il faut être indulgent, c’est un show d’étudiants qui commencent et qu’ils vont encore beaucoup évoluer et surement dans le bon sens car leur cursus est très fort.
Par contre, mes doutes vont nettement plus vers la mise en scène chargée et hors-contexte, les mineurs du nord de la France. Guy Alloucherie a puisé dans sont monde de mineurs au chômage du Pas-de-Calais. Quel rapport avec nous ? Les chorégraphies de groupe d’Howard Richard seraient surement plus intéressantes vue dans une salle à l’italienne qu’en circulaire. Elles sont beaucoup trop nombreuses est des fois inutiles.
Je ne peux pas vous parler du show B, mis en scène par Shana Carrol des Sept doigts de la main que je verrais ce weekend en principe, si on m’en dit du bien.