Spectacle annuel de l’École Nationale de Cirque de Montréal

J’admet être sorti un peu déçu sinon perplexe du spectacle « A » de fin d’année de L’École Nationale de Cirque de Montréal. Il est vrai qu’il faut mettre les choses en contexte, c’est un spectacle d’étudiants mis en scène en quelques semaines mais quand même, j’ai des réserves. Mais je tiens à saluer le travail de tout ces artistes en devenir. C’est plutôt de côté de la mise en scène que j’ai un problème. Peut-être ai-je vu trop de cirque de ma vie et je serait un peu « overdose » ?

Commençons par le positif, quelques numéros enlevants, ceux qui m’ont vraiment allumés, dans l’ordre: L’intensité de Diane Renée Rodriguez dans un trapèze-danse hypnotisant. Elle m’a fait tellement voyagé que je n’ai même pas réalisé qu’elle n’était pas accompagnée de musique. Une planche-sautoir dynamique, un jongleur balayeur manipule son balai avec une rare dextérité et un travail de recherche vraiment original. Bien noté les antipodistes-portées acrobatiques mai trop long dû à la difficulté physique de la discipline. Des jongleurs très techniques mais quelle technique ! Bien aimé aussi la tentative de main à main avec une voltigeuse complétement molle, très drôle. Je note moins bien les autres numéros pour diverses raisons soit des manques en émotion, des répétitions de ce qui ce fait ailleurs depuis longtemps, ou des manque d’originalité. Il faut être indulgent,  c’est un show d’étudiants qui commencent et qu’ils vont encore beaucoup évoluer et surement dans le bon sens car leur cursus est très fort.

Par contre, mes doutes vont nettement plus vers la mise en scène chargée et hors-contexte, les mineurs du nord de la France. Guy Alloucherie a puisé dans sont monde de mineurs au chômage du Pas-de-Calais. Quel rapport avec nous ? Les chorégraphies de groupe d’Howard Richard seraient surement plus intéressantes vue dans une salle à l’italienne qu’en circulaire. Elles sont beaucoup trop nombreuses est des fois inutiles.

Je ne peux pas vous parler du show B, mis en scène par Shana Carrol des Sept doigts de la main que je verrais ce weekend en principe, si on m’en dit du bien.

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Une promotion intelligente

Un article dans Le Devoir cette fin de semaine a attiré mon attention. Il s’agit de l’article qui parle du spectacle de Johann le Guillerm, du Cirque Ici, qui est (enfin) présenté à Québec en mai. J’ai trouvé M. Le Guillerm d’une intégrité rare. Il refuse de faire des entrevues si les journalistes n’ont pas vu son spectacle. Il est vrai que son travail artistique est très particulier et aussi dur a expliquer tant qu’on ne l’a pas vu. Pour remédier à cela, la directrice artistique, Marie Gignac, fournit aux journalistes une vidéo du spectacle.

De la part de l’artiste, je suis complètement d’accord avec lui. Pourquoi parler à quelqu’un qui ne sait pas vraiment ce que l’on fait et traduire en mots des émotions. Surtout quand on a passé des mois et pour certains, des années a créer le dit spectacle, il doit parler de lui-même. Le travail de scène est la parole de l’artiste, tout ce qu’il a dire est sur la scène. Doit-il le justifier encore plus ? Non, regarder et vous comprendrez.

Bravo à Johann et merci pour cette leçon de promotion. 

Et votre site, il est efficace?

Dans les sites des lieu de d’accueil de spectacle réussis, je doit mentionner www.lephenix.fr à Valencienne en France et celui de La Tohu http://www.tohu.ca/ à Montréal. Deux sites ou on a le goût de s’attarder de s’informer et d’interagir. Avant d’acheter ses billets pour un spectacle, tout est là.

Le but est avant tout de garder le visiteur et le l’inviter naviguer le plus longtemps possible. Plus vous êtes ergonomique et esthétique plus le visiteur se laissera charmer. Allez chercher l’information doit être simple et efficace. Faites votre travail d’information et de vente avant d’envoyer le visiteur sur les sites web des artistes.