Le développement international, ça n’arrête jamais

Grosse semaine qui fini et une autre à l’horizon qui s’annonce pas morne non plus. Je quitte dans 1h pour Genève pour assister à la dernière représentation de ID du Cirque Éloize de la série qu’ils font à Genève. Éloize a encore mis le feu au Lac pour son 4e passage en Suisse en 7 ans. La tournée (que j’ai montée) se poursuit ensuite pendant 3 mois dont un passage de 1 mois au Théâtre National de Chaillot.

J’enchaine ensuite en Alsace, plus précisément à Mulhouse ,retrouver mes nouveaux poulains, Wear It Like  A Crown de la compagnie suédoise Cirkus Cirkör. Wear sera à la Filature de Mulhouse du 6 au 10 décembre et c’est l’occasion pour moi d’inviter de nombreux programmateurs à venir voir et, si tout va bien, cela débouchera sur une tournée française au cours de la saison 2012-13.

Une semaine de prospection = 3 semaines de préparations et 2 semaines de suivi au retour. Tout d’abord ça commence par une sélection importante des programmateurs à qui j’envoie ensuite une invitation. Cette étape est cruciale car cela ne sert à rien d’inviter tout les programmateurs. On choisi la jauge moyenne, le type de budget, les périodes de festival etc. Une fois l’invitation envoyée, une semaine plus tard, suivi téléphonique intense et par courriel. Le défi est grand car il s’agit d’une compagnie relativement peu connue en France et le spectacle est présenté dans une ville située dans une région assez périphérique et peu centrée. Prise de rendez-vous, traçage d’un itinéraire optimal entre Genève et Mulhouse pour faire d,autres rencontres. Idées qui surgissent en cours de route. Décalage horaire avec l’Europe qui a ses avantages, je peux me concentrer à envoyer beaucoup de courriels l’après-midi, et désavantages, à partir de 13h, plus moyen de rejoindre les gens.

À quelques jours du départ, préparation des pochettes de présentation, photocopies, duplication de DVD, assemblage du tout. On en profite aussi pour préparer un envoi postal à aux clients potentiels qui ne peuvent venir ou que ça peux quand même intéresser, pour profiter d’un tarif postal plus avantageux (une enveloppe avec plaquette + DVD pour l’Europe de Montréal = approx 8$. De France et pour la France, env. 2.50$. On fait des étiquettes (le gabarit d’étiquette n’est jamais pareil une fois imprimé), les lettres de présentation (vive la fusion sur Word). On se trompe, on recommence et on se couche tard. Un coup parti, pourquoi pas aussi faire un envoi postal au Qc, car au retour , on pourra faire un suivi… C’est en ce moment que les saisons ce montent et il faut se positionner vite. Pas attendre le printemps, c’est trop tard.

Bref, ça n’arrête jamais mais c’est passionnant.

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Votre spectacle est-il « tournable » ? Chapitre 1

Vous avez conçu ou vous préparez à concevoir un spectacle mais avez-vous pensé le faire de sorte qu’il sera facile à faire tourner après ? Voici une erreur que je rencontre assez fréquemment, notamment plus dans le domaine du théâtre et de la danse. Du côté musique, c’est backline + camionnette et c’est parti. Dans les arts de la scène, c’est moins évident. Quelques conseils avant de s’y mettre:

– Un décor facile à installer et à démonter. Ça à l’air évident comme ça mais ce ne l’est pas du tout. Un décor doit être solide mais léger. Démontable en plusieurs morceaux qui pourront être rangés dans une camionnette. Facile à assembler. Et entre le rêve du metteur en scène et le décors final, il y a un…budget à respecter ! Mais si vous souhaitez tourner, le décors doit être conçu dans cet esprit.

– Comment vont être transportés les éléments, à la pièce en flight case ?

– Budget flight case. C’est assez cher mais si vous tournerez à l’international, pas vraiment le choix, surtout si vous aurez des éléments fragiles.

– Quel type de véhicule vous aurez besoin sur la route pour l’équipe et les décors. Budget prévisionnel de location à la semaine.

Fiche technique. Voici la clé de tout. Une fiche bien conçue démontrera votre professionnalisme auprès des acheteurs potentiels:

– Équipe du spectacle: artistes plus équipe technique

– Équipe à fournir localement à chaque période (montage, répétition, appel spectacle, démontage/chargement)

– Horaire type de la journée

– Matériel que la compagnie amène

– Matériel à fournir localement (son/éclairages)

– Grandeur de plateau, habillage de la scène, nombre de perches pour accrochage des éclairages

– Services à fournir localement (habilleuses, lavage des costumes après le spectacle etc…)

– Liste des services nécessaires (traducteur, hôpital, catering etc)

– Contact du directeur(trice) de production ou DT, email, téléphone cellulaire (portable).

– Plan d’éclairage et plan de scène. J’ajoute que si vous avez une production assez importante ou avec des particularités, mettez-dont un vidéo sur youtube qui donne une bonne idée des décors et mettez le lien sur la fiche technique. Ça aidera grandement le DT local à comprendre ce qui s’en vient.

Même si vous êtes à vos balbutiements de compagnie, les conseils d’un directeur technique professionnels valent de l’or et c’est un excellent investissement. Donnez-lui le mandat de monter votre fiche technique. Pensez aussi d’avoir un plan A qui est votre monde idéal mais avoir aussi une marge de manœuvre, un plan B, qui vous permettra de rentrer sur des plus petits plateaux.

Et pour finir, voici de quoi vous remettre les idées en place une fois dans le théâtre, c’est du chanteur du groupe punk Black Flag:

Les 20 ans du web

C’est lundi dernier le 15 novembre que le web a fêté sa naissance, ou plutôt sa conception. Cette idée originale vient de Tim Berners-Lee un employé anglais du CERN en 1990. On peux voir ici les photos de la genèse de cette invention qui est à mon avis, la plus grande découverte depuis l’électricité.

Dans un autre ordre d’idées, la rencontre bisannuelle du CINARS de Montréal c’est terminée samedi. La délégation scandinave avait un kiosque mémorable et design comme seuls savent les faire. Mes deux showcases préférés: la compagnie de danse Révolution de Bordeaux et le cirque très contemporain de Circa.

Une semaine bien remplie de retrouvailles, de discussions et de … booking !!

Spectacle annuel de l’École Nationale de Cirque de Montréal

J’admet être sorti un peu déçu sinon perplexe du spectacle « A » de fin d’année de L’École Nationale de Cirque de Montréal. Il est vrai qu’il faut mettre les choses en contexte, c’est un spectacle d’étudiants mis en scène en quelques semaines mais quand même, j’ai des réserves. Mais je tiens à saluer le travail de tout ces artistes en devenir. C’est plutôt de côté de la mise en scène que j’ai un problème. Peut-être ai-je vu trop de cirque de ma vie et je serait un peu « overdose » ?

Commençons par le positif, quelques numéros enlevants, ceux qui m’ont vraiment allumés, dans l’ordre: L’intensité de Diane Renée Rodriguez dans un trapèze-danse hypnotisant. Elle m’a fait tellement voyagé que je n’ai même pas réalisé qu’elle n’était pas accompagnée de musique. Une planche-sautoir dynamique, un jongleur balayeur manipule son balai avec une rare dextérité et un travail de recherche vraiment original. Bien noté les antipodistes-portées acrobatiques mai trop long dû à la difficulté physique de la discipline. Des jongleurs très techniques mais quelle technique ! Bien aimé aussi la tentative de main à main avec une voltigeuse complétement molle, très drôle. Je note moins bien les autres numéros pour diverses raisons soit des manques en émotion, des répétitions de ce qui ce fait ailleurs depuis longtemps, ou des manque d’originalité. Il faut être indulgent,  c’est un show d’étudiants qui commencent et qu’ils vont encore beaucoup évoluer et surement dans le bon sens car leur cursus est très fort.

Par contre, mes doutes vont nettement plus vers la mise en scène chargée et hors-contexte, les mineurs du nord de la France. Guy Alloucherie a puisé dans sont monde de mineurs au chômage du Pas-de-Calais. Quel rapport avec nous ? Les chorégraphies de groupe d’Howard Richard seraient surement plus intéressantes vue dans une salle à l’italienne qu’en circulaire. Elles sont beaucoup trop nombreuses est des fois inutiles.

Je ne peux pas vous parler du show B, mis en scène par Shana Carrol des Sept doigts de la main que je verrais ce weekend en principe, si on m’en dit du bien.

L’organisation d’un spectacle

Vendre des spectacles est une chose. On ne peut pas vendre son spectacle sans comprendre comment l’organisateur de son côté fonctionne, planifie et met en marché les billets.

Ce site, le e-book de l’organisateur de spectacle, crée par l’Agence culturelle d’Alsace, fait bien le tour de la question. On y retrouve les sujets suivants:

Ainsi que d’autres sujet. Chaque pays a quand même ces propres règlements fiscaux et autres mais dans l’ensemble, c’est le parcours de l’organisateur.

En voila une de bonne idée !

Hier soir, j’ai assisté avec délice au retour de Nebbia du Cirque Éloize et du Teatro Sunil à Montréal à la Place des Arts (oui, c’est un chef d’œuvre et ça fini dimanche et il y a des très bonnes places encore à env. 30$). Claire, une des administratrice me racontais que Dominique Champagne allait créer un nouveau spectacle, Paradis Perdu qui sera présenté à La PdA en janvier prochain. Avant de faire la mise en vente des billets, il a passé 30 minutes avec toute l’équipe de la billetterie pour leur expliquer ce que serait le spectacle et comment ils pouvaient le décrire au gens. J’ai trouvé ça super. Ça fait pas trop web 2.0 mais je suis convaincu que c’est très efficace. Les gens de la billetterie sont des êtres humains pas des machines à produire des billets et peuvent être d’excellents ambassadeurs auprès des acheteurs potentiels, surtout quand il s’agit d’un spectacle pas connu du tout. Chapeau Dominique d’avoir pensé à cela.

Une note brève, je n’étais pas un gros fan de Nelly Arcand. J’ai lu « Putain » qui est quand même un sacré morceau de littérature. L’annonce de son suicide cette semaine m’a vraiment ébranlé. Je ne suis pas le meilleur pour détecter la détresse humaine, mais quand elle apparait aussi crûment comme celle de Dédé, je trouve cela très triste.

Une Bourse Rideau mémorable !

Je sais que le monde des arts de la scène en France n’est pas friand du type de rencontre professionnelle qu’est la Bourse Rideau, qui a lieu à Québec annuellement tous les mois de février. C’est ce qu’on appelle bouder son plaisir car c’est de plaisir qu’il est question ici. Quel bonheur de retrouver tout le petit monde du spectacle québécois, programmateurs, agents, artistes, tout le monde est là pour un 4 jours de rencontres dans un esprit festif sans équivalent. Le milieu québécois est très éparpillé en raison d’immensité du territoire, et une fois par année, au coeur de l’hiver,  se déroule un événement des plus chaleureux. Tout cela c’est conclu par un gala habilement mené et une fiesta mémorable !

J’ai beaucoup fréquenté cette rencontre de 1989 à 1999 car je travaillais principalement sur le marché québécois. Depuis cette époque avec le Cirque Éloize, j’y suis allé rapidement de temps en temps car je me concentre maintenant sur l’Europe. Cette année, de la cadre de ma propre entreprise Dolce Vita Spectacles (désolé, pas de site web encore), j’y ai présenté la pièce de théâtre « En attendant le Songe » de la Compagnie Irina Brook que je représente au Canada. La troupe est venue à Québec mercredi dernier présenter le spectacle et, rarement ais-je une salle pleine de programmateurs rire à gorge déployée et faire une ovation et 2 rappels. Suite à ce succès, le Songe sera présenté en octobre 2010 dans une quinzaine de villes québécoise.

Pour en revenir à la Bourse RIDEAU, un événement français du même type commence à se démarquer à Nantes depuis 3 ans. Le BIS n »est pas encore au point (du moins le dernier que j’ai vu en 2008) mais est définitivement sur le bon chemin. Nicolas Marc,  l’organisateur du BIS était présent à Québec. J’espère qu’il aura des fiesta aussi animées qu’à Québec !

La vente et la diffusion spectacles

Me revoila de retour à Montréal après une courte semaine passée en France. J’ai rencontré quelques clients, visité des salles (dont Le Quai d’Angers – wow !). Vu la pièce Nos enfants nous font peur quand on les croise  dans la rue,  de Ronan Chéneau et mis en scène par David Bobee. J’ai beaucoup aimé, oui l’auteur est fâché mais il a bien raison.

Ensuite, j’ai vécu un(e) (g)rêve général(e), ils sont très fâchés et ils ont bien raison. J’ai fini au Festival Mondial du Cirque de demain, ils n’étaient pas fâché mais moi j’étais un peu déçu. C’est la première fois que j’assistais au Festival depuis son déménagement du Cirque d’Hiver au grand chapiteau du Phenix et j’aime pas vraiment. Je m’ennuie du Cirque d’hiver. La pente des gradins n’est pas assez accentuée, le chapiteau trop grand, trop de logse près de la piste (env. 8 mètres de large). Bref on ne voit  vraiment pas bien dans les gradins et on perd cette proximité que l’on aime tant en chapiteau.

Il y a quelques temps que je voulais mettre ce powerpoint en ligne, c’est une formation d’une journée complète que j’ai donné récemment pour CINARS

Il serait temps que je trouve d’autres templates de powerpoint !

Recherche bonnes pratiques du marketing du spectacle

Je recherche des exemples concrets de bonnes pratiques (best practices) sur le marketing du spectacle. Que vous soyez diffuseurs, programmateurs, agent de communication de lieux d’accueil, administrateur ou agent de compagnies artistiques, vos succès m’intéressent ainsi que vos échecs sur des tactiques et stratégies que vous êtes prêts à partager. Blogs, newsletters, web 2.0, tournées, promotions spéciales, tout m’intéresse.

Je pourrais les analyser et les commenter si vous le permettez.

Envoyez-moi les à:  marketingduspectacle@gmail.com

Au plaisir de vous lire !