Qu’avez-vous initié aujourd’hui ?

Je pense régulièrement à cette phrase depuis que je l’ai lue chez Seth Godin l’automne dernier. Qu’ai-je initié, qu’ai-je lancé, débuté, enclenché ? Est-ce que j’ai passé ma journée à répondre à des courriels et des demandes de mes collègues ? Dans ce cas, rien de nouveau seras mis dans le radar. Aucune nouvelle énergie ou nouveau projet pourra en être issus.

Quand est-ce la dernière fois que vous avez revu votre liste de contact et trouver des noms que vous aviez oublié qui pourraient faire décoller quelque chose de nouveau ?

On s’enlise facilement dans une paresse et on oublie de faire bouger les choses. Et pourtant, il n’y a que comme cela que les choses avancent vraiment.

Publicité

Ma conférence à Réseau-Centre

J’ai eu le plaisir, hier après-midi, de donner une conférence sur le marketing des salles de spectacle. Réseau-Centre est un réseau de 24 salles de spectacles multidisciplinaires de 100 à 900 places. D’abord, je tiens à remercier Carole Kipling pour cette invitation ainsi que  tous les participants pour leur écoute. J’espère que tout le monde a pu rentrer chez eux sans encombres. La route de retour était horrible, pour ma part. Une heure de tempête de neige sur une route pas encore déneigée suivi de 1h d’autoroute sur 2 cm de glace vive. Une chance que j’avais fait déjà mis mes pneux d’hiver.

Mon ami Alain, metteur en scène, a eu la gentillesse de m’accompagner et ça a été une très bonne idée car ses notes et réflexions ont été très utiles pour améliorer ma prochaine présentation. J’étais plutôt satisfait de cette conférence même si je la savais pas parfaite. Alain, qui vient de St-Hyacinthe a mis le doigt sur une  de mes grosse erreur. Comme une bonne partie de la conférence était sur l’utilité du web 2.0 dans leur marketing, je n’ai pas relevé l’importance des réseaux sociaux déjà bien implantés dans ces villes, soit les Cercles des fermières et associations de se type dont sa mère fait partie. L’urbain que je suis ne connait pas ces réseaux qui, pourtant, sont très bien implantés en région. De plus, la population est vieillissante, ils ont donc du temps et plus d’argent pour ce type de loisir, comment les attirer vers les salles. Là est surement un des enjeux majeur à la pérénité de ces lieux.

Réseau-Centre comme tout les autres lieu de diffusion culturelle avec qui je travaille dans le monde ont un objectif identique, celui de transmettre et diffuser les arts de la scène. Ils sont la courroie entre l’artiste et le public.

Pour les participants de la conférence, je vous avais aussi promis un guide (en anglais) de comment organiser son « Test drive » que vous trouverez ici.

Tout ce qu’il faut savoir sur le « tribe management »

Seth Godin dont, je vous parle assez souvent, a mis en ligne un document assez impressionnant, Tribes Q & A sur ce que j’appelle le « Tribe Management ». C’est inspiré de son nouveau livre « Tribes, we need you to lead us ».

Je n’ai pas encore eu le temps de passer à travers mais je sens que ça va être très inspirant.

Bonne lecture.

Qu’est-ce qu’un vrai leader

Certaines choses n’ont pas besoin d’être commentées, elles parlent d’elles-même. C’est de Seth Godin:

Everyone isn’t going to be a leader. But everyone isn’t going to be successful, either.

Success is now the domain of people who lead. That doesn’t mean they’re in charge, it doesn’t mean they are the CEO, it merely means that for a group, even a small group, they show the way, they spread ideas, they make change. Those people are the only successful people we’ve got.

Que les opportunistes se rhabillent, que les épidémistes prennent le pouvoir !

Pourquoi faut-il faire du « permission marketing » ?

Il est révolu le temps ou nous pouvions envoyer un courriel promotionnel à 1000  contacts. Le temps du « permission marketing » (en anglais dans le texte) est arrivé. Dorénavant, vous gagnerez en demandant la permission au lecteur si il souhaite recevoir et lire vos courriel promotionnels. Pourquoi ? Parce que tout ce que je n’ai pas demandé ou accepté se retrouve automatiquement dans la corbeille ou, au mieux, recevra un intérêt minime.

Seth Godin était un visionnaire en 1999 quand il a écrit son livre Permission Marketing. Depuis que le courriel est devenu un moyen de communiquer majeur, la réception de courriels non-sollicités est en expansion et vous devez être comme moi et jetez sans lire tout ce qui ne vous intéresse pas, que vous n’avez pas demandé ou reçu par un ami ou connaissance.

En demandant la permission de recevoir vos communications (newsletters, envois promotionnels etc…) par un « opt-in » vous obtiendrez plus qu’une autorisation mais une attention car le lecteur a choisi de vous lire. Cette attention a beaucoup de valeur.

Comment inviter les gens à recevoir vos communications ? Il suffit d’utiliser une plateforme comme « Campaigner » ou Akio en France. Oui cela coûte de l’argent mais d’un autre côté vous gagnerez le respect et l’intérêt de vos prospects car ils se sentiront respectés.

Que faites-vous pour garder votre public ?

Thierry Spencer, marketeur-bloggeur français, a redigé un billet fort intéressant sur la qualité de l’accueil vs le prix des places. Il met en avant que les sièges sont souvent d’une autre époque (fatigués) et les rangées sont tellement serrées que l’on dispose  d’à peine la place pour se déplier les jambes dès qu’on mesure plus de 1.70 m. Il considère inacceptable qu’au prix des billets de ces spectacles, on soit aussi mal assis (et je rajoute accueillis)

Il pose la pertinente question:

Doit-on endurer une salle sans confort pour assister à un spectacle culturel ?
Quand je vois l’âge moyen du public de théâtre (et vous savez qu’il est élevé), je pense aux nouvelles générations qui ne supporteront pas le quart de la moitié de ce que j’ai enduré au théâtre.

Et il a raison. Les cinémas changent leurs vieux sièges pour des sièges très confortables. Le marketing est l’art de dépasser les attentes des clients. Le milieu culturel considère encore trop que le marketing est un bon placement média, un visuel fort, des têtes d’affiches mais le milieu oublie encore que c’est un tout qui doit être examiné et amélioré constamment pour que l’acheteur ai envie de répéter l’expérience. Le public a un choix important de spectacle est d’activités diverses. Si pour moins cher, il peu passer une excellente soirée au cinéma (et se paiera une bonne pizza après avec la différence !), le choix de sortie ne sera pas longue à faire. Si en plus le spectacle est mauvais ou trop hermétique, alors là…

Trouver un nouveau public est du travail mais pas très difficile mais le garder est nettement plus ardu.

Too little time.

Too many choices.

Seth Godin

Que faites-vous pour garder votre public ?

Ce que tout bon marketeur ne doit pas oublier

Le ‘mastermind’ du marketing americain Seth Godin a édité cette liste l’an dernier que je relis régulièrement pour sa pertinence. Il a eu la gentillesse de m’autoriser à la traduire et la mettre sur mon blog. Pour les besoins du metier, je ne vais traduire que ce qui a rapport avec le marketing du spectacle mais vous pouvez toujours voir l’intégral en anglais ici.

– La publicité attendue, personnalisée et pertinente fonctionne toujours mieux que la publicité indésirable

-Faire des promesses et les tenir est la meilleure manière de contruire sa marque

– Vos meilleurs clients valent bien plus que vos clients moyens.

– Le marketing commence avant que le produit existe.

– La publicité est juste un symptôme, une tactique. Le marketing est bien plus que cela.

– Un bas prix est une bonne manière de vendre un produit. Ce n’est pas du marketing mais c’est efficace.

– La discussion à votre sujet dans votre marché aura lieu que vous le vouliez ou non. Le bon marketing encourage les bonnes conversations.

– Les produits remarquables sont justement remarquables !

– Le marketing c’est aussi la manière dont répondent vos employés et le lettrage de vos factures.

– Vous ne pouvez tromper les gens longtemps. Ils finissent toujours par en parler.

– Si vous faites votre marketing avec un budget annuel réccurent, vous le voyez comme une dépense. Les bons marketeurs le voit comme un investissement.

– Les gens n’achètent pas ce dont ils ont besoin. Ils achètent ce qu’ils désirent. (sauf moi !) 

– Vous n’êtes pas en contrôle et vos prospects ne s’interessent pas à vous.

– Ce que les gens cherchent c’est le petit extra, le bonus émotionnel. Ils achètent quelque chose qu’ils aiment.

– Le marketing B2B est un marketing pour des clients qui ont une compagnie qui paie pour eux.

– La publicité traditionnelle perd de son efficacité économique (ROI). D’un autre côté, les nouvelles manières de répandre les idées (blogues, flux RSS, forum de discussions) évoluent très rapidement et prouvent leur efficacité.

– Les gens partout dans le monde, de toutes classes sociales réagissent positivement au marketing qui promet et livre ce que l’être humain veut.

– Un bon marketeur raconte une histoire.

– Un marketing efficace est un marketing que les gens choisissent de remarquer.

– Les gens sont égoistes, paresseux et impatients. Commencer par cela et vous serez agréablement surpris de ce que vous découvrirez.

– Une bonne histoire va toujours rencontrer des gens qui se sentiront interpellés.

– Choisissez vos prospects. Débarrassez-vous de ceux qui ne pourrons pas transmettre correctement votre histoire.

– Un produit rejoint rarement tout le monde.

– Les marketeurs sont responsables des effets secondaires que leurs produits causent.

– Rappeler au gens une histoire dans laquelle ils ont confiance est un raccourçi très puissant.

– Le marketing n’est pas une urgence. C’est un exercice planifié qui a commencé il y a longtemps et qui se fini que quand vous aurez terminé.

– Un client mécontent a plus d’impact que 10 clients heureux. 

Quelle est votre histoire ?

La beauté de notre domaine, les arts de la scène (et non les spectacles de variété), est que nous ne créons pas un produit pour répondre à une une demande ou exploiter une niche, mais nous cherchons un public pour nos spectacles. Comme la communication doit être orientée produit et non consommateur, nous avons la chance de travailler avec des « produits » évocateurs. Que la stratégie soit dirigée produit ou consommateurs, il ‘en reste pas moins que la dynamique et le choix d’achat d’un billet reste quand même le même. Il ne faut jamais oublier à quel point, même si nous offrons de l’art, le public a un choix innombrable d’activités, qu’elles soient à la maison ou à l’extérieur. L’humain est paresseux et, dès que cela devient compliqué (lieux, achat, réservation, stationnement etc…), il passe à autre chose.

Et c’est là que votre histoire est vitale. Elle ne peut pas correspondre à l’imaginaire de tous mais il y aura toujours un certain nombre de personne qui répondront présent si elle est bien présentée et correspond à leur vision de la vie. La perception est plus importante que le message. Il y a un nombre incroyable de spectacles magnifiques qui n’ont jamais décollé parce que les producteurs et les concepteurs trouvaient que leur message était plus important.. C’est pourquoi il faut prendre le temps de les questionner, de les écouter. Pourquoi-pas faire un petit sondage à la sortie du spectacle ?

Seth Godin ,dans son livre « Tous les marketeurs sont des menteurs », nous explique le pouvoir d’une histoire. Quelle histoire avez-vous a nous raconter ? . Votre histoire est vos succès acccumulés ? Erreur ! Est-ce qu’on va chez Macdo parce qu’ils ont vendus 500 milliards de hamburger ? Non, mais parce que l’on sait que ce sera rapide, pas cher et goutera la même chose que la dernière fois même si c’était à 5000 km de là.  

Les gens viendront vous voir parce que ce que vous leurs offrez correspond à leur vision du monde et à ce qu’ils recherchent et attendent d’un spectacle.