Une carrière dans le monde du spectacle ?

Ça vous intéresse et vous êtes sérieux dans votre démarche, dans ce cas, investir dans une formation avec des praticiens du métier (dont moi), est la meilleure des formation.

C’est offert par les Formations Act’ (qui produit aussi l’excellente revue La Scène en France). Ça commence en avril prochain à Paris et vous pouvez lire le cursus complet en cliquant ici. Je rajoute que ce sera en français.

Je serais aussi à Budapest les 1 et 2 avril prochains oû j’animerais 2 jours de formation sur la vente de spectacles et le développement international organisé par Circonnection. Et ici, ce sera en anglais !

Je fais mon ‘World Tour » quoi !

 

 

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Le CINARS est dans deux semaines et j’y serais !

CINARS est un organisme qui organise tout les deux ans une rencontre entre acheteurs de spectacles internationaux et compagnies artistiques. C’est une plateforme exceptionnelle pour ce faire connaître, pour monter un réseau de contacts internationaux de programmateurs de salles et de festivals. Dans ce type de rencontres, j’ai toujours réussi à rencontrer des gens qui sont plus difficile à rejoindre en temps normal.

J’ai fait mon premier CINARS il y a maintenant 20 ans (ça nous rajeunit pas) comme bénévole à l’accueil. Comme je commençais dans le domaine, je n’aurais pas pu avoir meilleure entrée en la matière. J’ai sympathisé avec un tourneur pour qui j’ai ensuite travaillé pendant 5 ans ! Si vous avez du temps, CINARS a encore besoin de bénévoles.

De nombreux collègues français hésitent devant ce type de salon, qu’ils soient programmateurs ou bien compagnies. Pour la rencontre APAP à New York, je les comprends car il s’agit vraiment d’une foire commerciale à la limite de l’inhumain mais pas CINARS. C’est un lieu de rencontre à dimension humaine avec des formations très pertinentes.

Je serais donc au kiosque du Cirque Éloize et j’organise aussi une visite pour les programmateurs de l’atelier de Nathalie Claude et son « Salon automate ».

Au plaisir de vous y rencontrer si vous passez par là.

De retour de Hollande !

Me revoilà enfin après deux semaines d’absences sur les ondes. Un marathon de 8 jours en Europe qui c’est terminé dans un très sympathique festival de cirque dans le sud de la Hollande, le Circo Circolo dont voici une photo prise tôt le matin:

J’ai pu voir Les Colporteurs, troupe de fil de ferristes avec un spectacle sublime de fils de fers qui vont dans tout les sens du chapiteau, rien d’autre et que de magie. David Dimitri en one-man show, il part lui même la musique et fait de la planche sautoir en solo (et oui, c’est possible avec un système de sac de sable qui tombent du plafond !) et la compagnie « 2 rien merci » dans leur chapiteau-yourte en forme de moulin à café, leur Gramoulinophone !:

Bref, un séjour très chouette, plein de belles rencontre et surtout, les hollandais que je trouve vraiment très sympa et excellent public. Cela m’a ramené 20 ans en arrière quand le « Boulevard des rêves brisés » de Hollande s’est établi 2 semaines à Montréal et j’y ai passé toutes mes soirées. D’ailleurs, Wim Claessen, fondateur du Circo Circolo faisant partie de la gang du boulevards et ce n’est pas surprenant car le même esprit y règne.

Pendant mon passage à Paris, je suis allé voir au Rond-Point voir Le Cirque Invisible qui nous a tellement ennuyé que nous sommes partis a l’entracte. Décéption d’autant plus triste que j’attendais de voir ce spectacle de Victoria Chaplin (fille de son père) et Jean-Baptiste Thierrée, depuis des années et vraiment pas à la hauteur de mes attentes. Tout Paris semble en pamoison devant ce spectacle et moi, tout ce que j’ai vu c’est de la magie à 5 cennes et des passage plus ou moins poétiques de bouts tissus qui finissent en cheval. Coudon, ou étiez-vous pendant votre enfance ? J’admet que je ne comprends pas encore la race parisienne…

Les coupures sont maintenant un enjeu électoral

Comme l’a si bien dit Mouawad dans sa lettre à Harper il y a plus d’un mois:

Ceux-là seront peut-être, à l’instar de ma lettre, défaillants, mais, à l’intérieur de chaque mot, il y aura une étincelle enragée, ranimée, et c’est précisément l’addition de ces petits instants de feu qui formera le grain de sable dont vous ne pourrez pas vous débarrasser. Cela ne se calmera pas, la pression ne diminuera pas.

Je ne peux dire que ça a marché et que les coupures à la culture sont maintenant un enjeu électoral bien établi auprès des 4 partis et que cet enjeu a été exploré dans les débats des chefs à la télévision. Harper et Verner ont pourtant tout fait pour balayer ça sous le tapis mais grâce à la levée de bouclier des artistes, beaucoup au Québec et un peu dans le reste du Canada, ils doivent répondre aux questions et affronter cette réalité. Il ne reste que 4 jours avant le vote, Dion monte, Harper descend. Je sais que beaucoup n’aiment pas Dion par son passé du pire énemi de la souveraineté du Québec mais cela reste qu’à mes yeux, il semble le plus honnête de tous et il a su se rapprocher des gens depuis quelques semaines. À vous de choisir, mon choix est fait.

La crise financière aura-t’elle de l’impact sur les ventes de billets ?

Il y a tout lieu de croire que oui mais je reçois des informations contradictoires. Selon une source à New York dans le domaine des théâtre dits « Broadway », les ventes de billets ne baissent pas et sont stables. Il pense que les gens ont plus besoin de se divertir dans une période difficile.

Une autre source, à Paris cette fois, me dit qu’à Paris c’est très difficile depuis quelques temps mais pas depuis le début de la crise en particulier. Par contre à Bruxelles et à Genève ça va plutôt bien.

Les USA seront probablement les premiers touchés, 15 millions de personnes ont perdu leur maison, des centaines de milliers de travailleurs perdent leur emploi, des banques font faillite. Et il ne faut pas oublier que dans le spectacle vivant, les banques sont de gros donateurs pour les fondations qui permettent aux structures et aux compagnies de survivre.

L’Europe est en train de vivre, depuis quelques jours, le ressac de la crise américaine et va  vivre des temps difficiles. Heureusement qu’en France, la culture et le spectacle vivant sont considérés comme des services « essentiels », mais pour combien de temps encore ?

J’ai trouvé aucun commentaire sur le web, mais je vais suivre cela de près.

Nous posons-nous la bonne question ?

Francois Colbert, Professeur titulaire à la Chaire de gestion des arts Carmelle et Rémi-Marcoux de HEC-Montréal, amène dans une lettre au Devoir ce matin une perspective intéressante au débat sur les coupures. La question qu’il pose est: est-ce que les gouvernements dépensent trop ou pas assez pour la culture. Les chiffres font tourner la tête car il en arrive à un total approximatif de 10 milliard sur les trois paliers de gouvernement (fédéral, provincial et municipal), ce qui n’est pas peu dire. Par contre, ce chiffre inclut les bibliothèques, les télévisions publiques etc…

La présente discussion (certains diront la levée de boucliers) sur le financement des arts, à la suite des coupes de 45 millions du gouvernement fédéral, se fait-elle vraiment à partir de la bonne question? Dans ce débat, il y a la question fondamentale et les questions subsidiaires. D’abord, les questions subsidiaires.

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Oui, ces argents peuvent être mieux répartis, des ministères ont-ils a financer des activités culturelles comme le ministère des affaires étrangères ? Je suis complètement d’accord avec lui que l’on ne fait pas de coupes sauvages à 6 mois d’avis. On consulte, on cherche des solutions et on donne le temps aux bénéficiaires de se retourner.

Phoques ‘n tits

Ça s’appelle « culture en péril » sur youtube. Bravo !

Ce qui me touche , entre autre, dans ce vidéo est que sur les 3 personnes, 2 sont des comédiens (Brière et Rousseau) connus qui n’ont pas besoin de subventions et le font par solidarité pour la cause.

Nebbia, un chef d’oeuvre ?

Si Nebbia n’est pas un chef d’oeuvre, c’est sûrement pas loin d’en être un. Mais ce n’est pas à moi de le dire, plutôt au public et un peu à la critique. Pour ma part, c’en est un ! Vous pouvez lire les critiques ici. Le Cirque Éloize et Teatro Sunilont accouché d’un spectacle riche en émotions, en subtilités et en couleurs en demi-tons. Je demandais dernièrement à Daniele Finzi Pasca, le metteur en scène de Nebbia, dans quelle mesure il considérait le public pendant la création. Il me répondit une phrase toute Daniel. Pour lui le spectacle doit plaire à 4 personnes, sa grand-mère, ses parents et son amoureuse Julie. S’il a touché ces quatre personnes, son but est atteint. J’ai dû être sa grand-mère dans une autre vie !

Isabelle Hudon et le Moulin à images

Isabelle Hudon, dynamique et sympathique présidente de la Chambre de Commerce de Montréal est revenue complètement emballée du Moulin à image et je la comprends. Tellement emballée qu’elle a décidé que les silos à grains inutilisés dans le Vieux-Montréal devaient faire la même chose. Oui, Montréal manque de projets porteurs mais nous aurions dû y penser avant. Cette idée est merveilleusement exploitée par Québec et son succès fait que la Mairie songe la poursuivre l’an prochain. Pourquoi ferions-nous à Montréal ce que Québec fait déjà si bien ? Oui nous avons des créateurs à Montréal comme Erick Villeneuve (Cavalia, Dracula, Ao etc…) mais jamais nous n’aurons une oeuvre aussi géniale que celle de Lepage. À moins que Lepage la fasse mais je peux imaginer son agenda pour les 3 prochaines années.

Quelqu’un à une autre idée pour les silos de Montréal ?