De mainstream à la propagande

J’ai enfin fini Mainstream, dans l’ensemble, c’est intéressant mais il n’aborde absolument pas le spectacle vivant. Le chapitre sur l’industrie du disque US vaut la peine et la conclusion a elle seule mérite le détour. On peut la lire ici sans avoir à acheter le livre.

J’ai trouvé un petit livre édifiant sur le créateur des relation publiques, Edward Bernays (1891-1995) qui s’intitule Propaganda. Je n’ai lu qu’une vingtaine de pages et déjà ne n’en reviens pas. Bernays a littéralement posé les bases de la communications, du marketing et de la manipulation de la pensée des masses. Bernays est, entre autres, l’artisan de l’expulsion des tramways dans les villes nord-américaines afin d’y laisser entrer les automobiles (une stratégie conjointe de GM – Firestone et Standard Oil) et père de la campagne pour convaincre les américains d’aller en guerre en 1915 .

Comme les vacances commencent enfin samedi, je vous souhaite beaucoup de soleil, de baignades et d’apéros rafraichissants !

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Les 100 ans du Devoir

Il y a exactement 100 ans aujourd’hui, le 10 janvier, ce vendait les premières copies à 1 cents d’un journal qui a marqué et marque encore la vie québécoise

Il est difficile de ne pas être admiratif devant la ténacité et l’excellence du journal montréalais Le Devoir. Contre vents et marées, déficits, tentatives de corruption, grèves et virage numérique, cette institution reste toujours un phare solide dans un monde où le débat et les idées sont de  moins en moins présentes. Son fondateur, Henri Bourassa signait dans la première édition un billet toujours autant d’actualité: Comme les principes et les idées s’incarnent dans les hommes et se manifestent dans les faits, nous prendrons les hommes et les faits corps à corps et nous les jugerons à la lumière de nos principes. Le Devoir appuiera les honnêtes gens et dénoncera les coquins !

Alors que tout les médias imprimés vacillent et menacent de fermer quand ils ne ferment pas, Le Devoir augmente lui son lectorat (3% la fin de semaine et 1% la semaine). La solidité de ce quotidien est définitivement une recette à ne pas ignorer:

– Pas de compromis sur la qualité et la diversité de l’information (le meilleur rapport qualité/quantité/nombre de pages au monde !)

– L’habitude de vivre avec les déficit 🙂

– Un sentiment d’appartenance très marqué de son lectorat (groupe Facebook Je lis le Devoir – 6467 membres)

– L’association Les amis du Devoir, groupe formé de lecteurs et sympathisants en 1914 pour sauver Le Devoir de la faillite et toujours très actifs.

– Un créneau jamais démenti depuis les débuts:  les idées.

Bref, Le Devoir, c’est une tribu d’artisans et de lecteurs aussi passionnés de l’information juste et l’avancement de notre société.

Longue vie au Devoir !

Changements dans les relations de presse

Comme on vous le rabâche depuis quelques années maintenant, les communications ne seront plus jamais pareilles (et j’en connais qui sont loin d’avoir compris et qui gagneraient à me lire…). Ce changement s’applique évidement aux relations de presse et je suis rouge de jalousie de ne pas y avoir pensé avant Michèle Blanc. Dans ce billet, Michèle nous donne les paramètres dorénavant  incontournables pour des relations de presse  web 2.0. Il nous apprends notamment à rédiger 2 communiqués, 1 pour la presse trad avec son titre fracassant qui saura attirer l’attention d’un chef de pupitre et un pour les webzines avec un titre parfait pour les SEO. Le communiqué web devra contenir de nombreux hyperliens et les mots clés plus utilisés par les internautes pour les recherche (ex: voiture vs automobile).

Évidement, et avec raison, il encourage à communiquer de manière personnalisé avec les bloggeurs.

Suis-je un dinosaure ?

Avec le web le monde change, on en parle partout. Dans cet excellent article de Jacques Strélisky dans le Devoir d’hier, il résume très bien cette évolution dans nos habitudes. Musique téléchargée, médias papiers qui disparaissent. C’est peut-être tant mieux pour nos forêts mais moi, j’ai besoin d’étaler mon Devoir tout les matins sur la table à côté de mon thé. J’ai besoin d’éplucher les nouvelles, les débats de fond et les discussions.

J’ai besoin de retrouver facilement un disque dans ma discothèque. Je ne veux pas de musique en mp3 sur un Ipod jouée sur mon super système de son. Je veux la belle pochette, les textes, les crédits, les remerciements et tout le bataclan.

Je suis surement un dinosaure et ce jour là où tout ce papier sera numérisé et que les magasins de disques auront disparus, j’espère que les boutiques de disques usagés existerons encore pour que je survive d’ici ma mort et je relirais mes collections de Devoir jaunies (merde, je les ai balancés au recyclage…).

Le Devoir vient de lancer un blog sur les cultures en mutations, ça augure bien !

Webcom Montréal 2008

Je vous informe un peu tard de la conférence internationale le Webcom 2008 qui a lieu à Montréal cette semaine. Vous pouvez vous rattraper et assister à des conférences gratuites à partir de 16h en allant à cette page. Ça vaut vraiment la peine si vous souhaitez bien comprendre les enjeux du web dans les années (mois ?) à venir.

Le marketing de la contestation

Lors de la manifestions contre les coupures fédérales, un manifestant arborait une pancarte avec une photo de Harper habillé en Hitler et un Bush avec un brassard nazi.

Devinez quelle photo se retrouve à la une de plusieurs journaux ce matin ? Evidement la belle pancarte dudit manifestant. Est-ce que cela sert la cause ? Poser la question est y répondre. Tout d’abord, il faut comprendre que les médias ne vendent pas de l’information mais du drame. Ils vont toujours chercher quelle est l’image la plus provocante pour vendre leur canard, surtout si c’est en première page.

Ensuite, l’utilisation de symboles aussi lourds que le nazisme et l’holocauste pour une cause à des lieux de ce fait historique banalise justement le fait historique en question. Pour avoir longtemps vécu en Europe, je puis vous assurer que ces symboles sont lourds de sens dont personne n’a oublié et ils sont rarement utilisés pour tout et pour rien.

L’autre aspect du problème est (et n’oubliez jamais ceci) : LA PERCEPTION EST PLUS IMPORTANTE QUE LE MESSAGE. Comment l’opinion publique vat’elle percevoir une image aussi provocatrice ? Encore heureux qu’il n’y avait pas de jongleurs en dreadlocks et de tam-tameux enfumés que l’on retrouve habituellement dans ce genre de manifestations (j’ai rien contre les tams-tams enfumés, mais sur le Mt-Royal SVP).

Brefs, vous n’etes pas content, pensez à l’image que vous allez projeter si vous voulez que le message recoive l’appui de l’opinion publique. Mettez devant les cameras et médias des images fortes mais conséquentes.

Pourquoi faut-il faire du « permission marketing » ?

Il est révolu le temps ou nous pouvions envoyer un courriel promotionnel à 1000  contacts. Le temps du « permission marketing » (en anglais dans le texte) est arrivé. Dorénavant, vous gagnerez en demandant la permission au lecteur si il souhaite recevoir et lire vos courriel promotionnels. Pourquoi ? Parce que tout ce que je n’ai pas demandé ou accepté se retrouve automatiquement dans la corbeille ou, au mieux, recevra un intérêt minime.

Seth Godin était un visionnaire en 1999 quand il a écrit son livre Permission Marketing. Depuis que le courriel est devenu un moyen de communiquer majeur, la réception de courriels non-sollicités est en expansion et vous devez être comme moi et jetez sans lire tout ce qui ne vous intéresse pas, que vous n’avez pas demandé ou reçu par un ami ou connaissance.

En demandant la permission de recevoir vos communications (newsletters, envois promotionnels etc…) par un « opt-in » vous obtiendrez plus qu’une autorisation mais une attention car le lecteur a choisi de vous lire. Cette attention a beaucoup de valeur.

Comment inviter les gens à recevoir vos communications ? Il suffit d’utiliser une plateforme comme « Campaigner » ou Akio en France. Oui cela coûte de l’argent mais d’un autre côté vous gagnerez le respect et l’intérêt de vos prospects car ils se sentiront respectés.

Monitoring de votre site

Bon revenons à des sujets plus sérieux. Le monitorage de votre site web en est un à ne pas négliger. C’est bien d’avoir un beau site mais si on ne connait pas l’évolution de sa fréquentation, le temps passé et sur quelles pages les gens s’attardent ainsi que d’ou viennent les visiteurs et quels chemins ou mot-clés ils ont employés, on ne sera jamais capable de le faire évoluer ni de récolter une quantité d’information très utile sur nos lecteurs et les marchés potentiels.

Le site Go-Référencement nous explique quelques manières de procéder:

Il existe globalement trois solutions permettant de mesurer le trafic d’un site Internet :

Depuis que j’ai installé XiTi sur mon blog, j’apprends des quantités d’information très utiles. D’abord, j’ai découvert avec étonnement que j’avais aussi des lecteurs en Afrique, en Afrique du Nord, en Californie et dans l’État de New York. Ensuite, je constate que la page la plus fréquentée, outre ‘Qui suis-je ?’ est celle des conférences-marchés internationales.

Oui la plateforme WordPress me donne aussi pas mal d’informations sur la fréquentation mais pas sur la durée des visite ni la géolocalisation. Google Analytics offre offre aussi ces mesures mais je les soupçonne de s’en servir pour cibler leur placement publicitaire de Adwords. Je ne suis pas là pour nourrir en info un géant de la pub internet qui baigne déjà dans les milliards. Notez que ces services sont gratuits pour les sites à petite fréquentation.

Le message à retenir est: ce qui s’observe s’améliore.

 

 

Une promotion intelligente

Un article dans Le Devoir cette fin de semaine a attiré mon attention. Il s’agit de l’article qui parle du spectacle de Johann le Guillerm, du Cirque Ici, qui est (enfin) présenté à Québec en mai. J’ai trouvé M. Le Guillerm d’une intégrité rare. Il refuse de faire des entrevues si les journalistes n’ont pas vu son spectacle. Il est vrai que son travail artistique est très particulier et aussi dur a expliquer tant qu’on ne l’a pas vu. Pour remédier à cela, la directrice artistique, Marie Gignac, fournit aux journalistes une vidéo du spectacle.

De la part de l’artiste, je suis complètement d’accord avec lui. Pourquoi parler à quelqu’un qui ne sait pas vraiment ce que l’on fait et traduire en mots des émotions. Surtout quand on a passé des mois et pour certains, des années a créer le dit spectacle, il doit parler de lui-même. Le travail de scène est la parole de l’artiste, tout ce qu’il a dire est sur la scène. Doit-il le justifier encore plus ? Non, regarder et vous comprendrez.

Bravo à Johann et merci pour cette leçon de promotion.