La recherche de sponsors

Je remarque des baisses importantes de financement public auprès de  mes clients français ces dernières années, pourtant bien subventionnés. Clairement, le financement public est baisse et le désespoir commence à ce faire sentir. De ce côté de l’Atlantique, nous avons l’habitude de faire tourner nos projets avec nettement moins.  Je comprends très bien aussi la difficulté de trouver des sponsors (commanditaires en québécois) car cette culture de partenariat « art-affaires » existe ici depuis plusieurs décennies même si nous n’avons pas atteint le niveau des Américains. Heureusement, les chanceux que nous sommes (pour des nord-américains) avons un gouvernement très sensible sur le sujet et offre un apport important.

Je ne sais pas sur quoi jouent  les structures françaises pour intéresser les sponsors potentiels mais, à ma connaissance, leur corde sensible se résume en un mot: « visibilité ». Et on peut y rajouter: « retour sur l’investissement », si on est capable de le quantifier

Si cela peux aider les structures françaises à monter des propositions de sponsoring, voici ce que j’ai trouvé sur internet pour vous:

La chaire de Gestion des arts des HEC de Montréal  donne ici d’excellents conseils sur comment monter sa proposition. Ici, vous trouverez des types de partenariats possibles.

Le Regroupement du cinéma québécois donne un exemple de proposition de sponsoring.

Un ensemble de musique classique a tout simplement mis son offre sur leur site web.

le Nouvel Ensemble de Musique (contemporain) a une proposition très complète avec des bons arguments.

Je vais vous faire une confidence, notre secret au Québec et en Amérique du Nord est d’avoir des gens d’affaires sur le conseil d’administration, notamment du monde de la publicité et des médias. S’impliquer dans le développement d’un organisme culturel ou d’une compagnie est très bien vu ici. C’est peut-être la pièce manquante à nos amis du culturel en France, on ne se mélange pas trop en France. Pourtant, les deux y gagneraient. Je sens qu’un changement de la perception mutuelle doit se faire et ce serait surement un excellent moyen d’y arriver.

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3 ans plus tard

Et 200 billets sur mille et un sujets, je suis plutôt fier d’avoir tenu le coup depuis mars 2008. De Dédé des Colocs (le billet le plus lu et commenté) à mes absences, je rédige et vous me lisez. Le sujet très à la mode en ce moment est Molière prends Twitter d’assaut !

Le court bilan de cette expérience est que mes connaissances sur le marketing du spectacle sont nettement plus grandes, et que, grâce à ce blog,  j’ai donné une dizaine d’ateliers sur le développement international.

On continue et je cherche toujours les bonnes idées originales de promotion et de marketing du spectacle !

Merci pour votre lectorat !

Une carrière dans le monde du spectacle ?

Ça vous intéresse et vous êtes sérieux dans votre démarche, dans ce cas, investir dans une formation avec des praticiens du métier (dont moi), est la meilleure des formation.

C’est offert par les Formations Act’ (qui produit aussi l’excellente revue La Scène en France). Ça commence en avril prochain à Paris et vous pouvez lire le cursus complet en cliquant ici. Je rajoute que ce sera en français.

Je serais aussi à Budapest les 1 et 2 avril prochains oû j’animerais 2 jours de formation sur la vente de spectacles et le développement international organisé par Circonnection. Et ici, ce sera en anglais !

Je fais mon ‘World Tour » quoi !

 

 

Un spectacle « à ne pas manquer »

Chaque fois que je vois cette phrase dans Facebook, une pub, un communiqué, une partie de moi (la plus grande) s’horripile devant tant de vide.

Comment peut-on décider d’aller voir un spectacle  « à ne pas manquer » alors que la plupart du temps, on ne sait rien dudit spectacle et que rien ne m’encourage de manière intelligente (du moins alléchante) à en savoir plus.

La plus grosse erreur des gens qui publicisent leur spectacle est de s’adresser à ceux qui les connaissent déjà plutôt que s’adresser à ceux qu’ils pourraient intéresser. N’oubliez pas: vos clients ne vous connaissent pas et ne s »intéressent pas à vous – Seth Godin.

La deuxième plus grosse erreur que font ces communications est de penser que le spectacle va plaire à tout le monde. Chose littéralement impossible (et heureusement d’ailleurs).

Et pourquoi ne devrais-je pas manquer ce spectacle – alors que je suis crevé de ma journée, que je dois trouver une babysitter à 25$ la soirée, qu’il y a ce DVD qui traine sur ma télé et que je veux le voir … – oui pourquoi ?

S’il vous plait, donnez-nous un slogan qui frappe l’imagination. Qui fasse en sorte que c’est une expérience extraordinaire et mémorable. Bref, que JE décide que c’est un spectacle à ne pas manquer !