J’attendais beaucoup du nouveau livre de Frédéric Martel « Mainstream », surtout après la lecture de son seul autre livre « De la culture en Amérique » qui était si enrichissant et bien documenté et je reste sur ma faim. Je sens que Martel c’est laissé allé dans le sensationnalisme de son sujet. Martel nous présente largement les médias et conglomérats médiatiques internationaux mainstream, principalement ce qui a trait à télévision et le cinéma. Je n’ai pas encore fini mais il nous parle peu du spectacle vivant ni tente d’expliquer pourquoi tant de monde adhère à cette culture qui plait à tous. Il y a là quelque chose que j’aurais aimé apprendre. On y apprends quand même beaucoup de choses, par exemple l’état de la critique journalistique aux USA. On est heureux de ne pas y vivre et que la critique québécoise est encore bien vivante mais si elle a tendance à disparaître dans certains médias écrits mainstream (pour ne pas le nommer, La Presse…).
Le moins que l’on puisse dire, selon les superlatifs qu’il utilise, les femmes interviewées ne l’ont pas laissé indifférent ! Je retiens une expression intéressante: les industrie créatives. Car c’est vraiment d’industries dont on parle ici.
Pour ma part, je crois en la spécificité artistique et en son public, tant mieux si Black Eye Peas fait 100 000 personnes sur les plaines d’Abraham à Québec mais rien de plus réjouissant qu’un show réjouissant avec 100 personnes de Bernard Adamus ou dans un autre ordre d’idée, Saburo Teshigawara .
Comme l’explique si bien Chris Anderson (fondateur de la revue Wired), les non-mainstream font parti du « Long Tail ». C’est à dire, ceux qui découvrent et font découvrir. Ça a prit 10 ans à ma mère d’avoir un DVD mais maintenant, elle sait mieux que moi comment le programmer !
Pour finir, je doit admettre que j’ai adoré Avatar mais que j’ai trouvé Totem, le dernier spectacle du Cirque du Soleil plutôt ennuyant (à l’exception du danseur amérindien, mais c’est une idée que j’avais eu il y a 7 ans…) !
C’est Vrai, Martel parle peu du milieu du spectacle vivant mais le livre est assez bien ficelé et très enrichissant.
C’était pour moi la première fois que je lisais du Martel et, très sincèrement, j’ai trouvé le livre d’une bonne qualité et d’une grande facilité de lecture. Je le recommande vivement