Ça y est, c’est fait, j’y suis allé voir Dédé à travers les brume hier soir avec mon ami Marc, propriétaire du Medley qui a accueilli Les Colocs 3 fois. Nous étions bouleversés.
Première impression: wow quel casting ! Bravo à Ricard, je ne pense pas quelqu’un aurait pu mieux faire revivre Dédé. Pat, mon dieu que c’est tellement lui, toute cette sensibilité et cette douceur à fleur de peau, vraiment fabuleux ce Storoge. Mike assez ressemblant mais psychologiquement identique. Jimmy, yes man c’est toi (au fait t’es rendu où mon Jimmy ?). Mononcle, très ressemblant sur scène, mais caricatural en jeu. Même Renaud, le directeur de tournée (ne parle pas) est ressemblant. Nicole était plus jolie et surtout, surtout, Saia ressemble à Paquin. Paquin n’était jamais aussi bien habillé et surtout jamais aussi bien rasé (ça faisait partie de sa stratégie d’avoir l’air pauvre pour aller chercher plus d’avances $$). Cha Cha est tellement ressemblante que j’étais sûr que c’était elle. Je suis perplexe sur Henri dans le film, il me semble que c’est bien Louis Léger, chum de Cha Cha et voisin de Dédé et il avait une collection de guitares vintage qu’il prêtait souvent au groupe. Lise, l’attachée de presse ressemble physiquement mais était nettement plus intime du groupe que dans le film. Par contre, le producteur de disque, qui a l’air d’un motard dans le film, n’a rien à voir avec Yann Tremblay.
Deuxième impression: je n’avais plus beaucoup de contacts avec eux après 94. Le film confirme mon intuition de comment Dédé dealait très mal avec les séparations et je comprends mieux son geste final. Je le savais comment Pat était important mais je ne savais pas que c’était à ce point.
Le film est très beau et très réussi. Les animations sont superbes. Ils ont parfaitement bien recréé l’univers de Dédé dans son arrivée à Montréal. Bravo aussi pour le soucis du détail, une de première affiche des Colocs en noir et blanc que j’avais fait imprimer sur Des Pins chez un chinois vraiment pas cher et l’autre affiche magnifique en couleur (mautadis que j’aurais du en garder 😦 . Par contre, on m’a dit que les dernières années, Dédé fumait pas mal de pot ce que l’on n’a pas montré. Qu’on me corrige si je me trompe. Cela m’avait inquiété alors car il avait vraiment pas besoin de ça.
Une des question que je me suis posé à la fin, si Dédé avait eu des enfants, est-ce que cela l’aurait sauvé ? Il aurait été un père génial, joueur. Je pense que oui.
Merci à Jean-Philippe Duval de nous avoir ramené Dédé et bravo encore. Ce film était nécessaire, le geste de Dédé nous avait laissé dans l’incompréhension. Je crois que pour de nombreuses personnes, dont moi, nous avions besoin de comprendre et de ne jamais oublier se créateur génial.
Quelqu’un me disait que je devrait me plaindre de ne pas être montré. Honnêtement, ce n’est vraiment pas important. Martin Bundock qui a poursuivi le travail chez Fogel-Sabourin ensuite pendant plusieurs années non plus n’est pas montré. Notre boulot est de mettre les gens sur la scène, notre 2e salaire est une salle en délire et un groupe ou un artiste qui arrive à vivre de son métier. Nous avons l’habitude d’être dans l’ombre. L’important est d’être remercié par l’artiste pour notre boulot (prenez en note…une bonne bouteille de temps en temps ?).
Dernier point, je partage l’avis de Sylvain Cormier du Devoir, achetez-vous un disque des Colocs plutôt que la bande sonore du film. Oui c’est très bien réalisé, mais Mike, Jimmy, Mononcle et les autres ayants-droits vont recevoir beaucoup moins de royautées et c’est leur musique après tout.
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