Décidement Stephen Harper et son équipe se sont levés du mauvais pied hier matin. Pas satisfaits de couper l’aide au transport des tournée internationales du Ministère des affaires étrangères, ils nous annoncaient hier qu’ils coupaient aussi la subvention « routes commerciales » qui aide les agents de tournées à participer à ces conférences-marchés ou aller rencontrer une série de programmateurs pour monter les tournées. Dans le fond, ils font preuve de cohérence, comme les compagnies n’auront plus de support au transport, ils ne tournerons plus à l’étranger donc pourquoi financer les agents pour des tournées qui ne pourront avoir lieu vu le manque de support de leur part.
Finalement, on pourrait couper toutes les subventions et laisser crever de faim les artistes, cette bande de parasites et de paresseux qui vivent sur les impôts des contribuables canadiens tout en leur faisant honte avec leurs spectacles décadents et leurs idées de gauche sur les planches des plus grands théâtres prestigieux de la planète auxquels ils régulièrement invités. Sans parler des voyages gratos dont les artistes profitent, quelle honte ! Bon débarras.
Contentons-nous de vendre notre pétrole on tout le monde est bien content…
Oh, oh. Je pense sérieusement à venir m’installer au Québec et en lisant les deux derniers posts, je finis par me demander si c’est une bonne idée…
Mais en essayant de rester objectif, la situation est identique partout. On coupe dans la culture en premier, (presque) personne ne s’en aperçoit!
C’est sûr que le paradis du support des artistes et créateurs n’existe qu’en France même si la situation est en train de s’éroder. Mais le Québec est encore, en Amérique du Nord, l’endroit ou les artistes sont le mieux supportés. Heureusement que le gouvernement de la province est très dynamique et a une volonté politique sérieuse. Mais la culture passera toujours après le déneigement et c’est compréhensible…
Selon les amis restés en France, la situation est difficile. La France soutient de moins en moins sa création et les forces vives de l’art.
Dans une nouvelle de P. K. Dick, je crois, il raconte l’histoire d’un vaisseau spatial qui doit emener les humains qui survivront à l’explosion de la terre iminente. Les passagers doivent se restreindre au minimum dans leurs bagages.
Une famille a fils prodige au piano et tient à emporter son piano à queue. Ils reussissent à convaincre tout les autres passagers de leur céder quelques grammes ou quelques kilos et le piano sera finalement du voyage. Des années plus tard, ce piano leur donnent leurs seuls moments de rêve dans un monde hostile.