Groupe Facebook: NO TO CUTS TO GOVERNMENT CULTURAL GRANTS

Bon, je me suis empétré dans le titre et c’est pas possible de le changer. C’est surtout parce qu’après des recherches sur internet je ne sent pas une contestation très forte du côté canadien anglais.

Bref, vous pouvez joindre le groupe ici. Ou son équivalent francophone ici.

Allez, viralez-moi ça chez vos amis anglos et franco que ça bouge !

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L’art du newsletter

Je ne parlerais pas ici de l’importance du « permission marketing » même si c’est une des clés de la réussite d’envoi massif de courriels. Le « newsletter » est un outil incontournable dans un plan de communication. C’est un exercice de retenue et de concision. Vous recevez surement vous-même une bonne quantité de « newsletters », pensez à ceux que vous lisez jusqu’au bout et pourquoi les lisez-vous.

Voici une traduction intéressante d’un article de OneNorthWest sur les secrets d’une rédaction-conception reussie:

1) Soyez court. Mettez autant que possibles des liens vers le site web. À moins d’une bonne raison, ne mettez jamais l’article au complet. L’idée est d’aller chercher l’intérêt du lecteur.

2) Utilisez un minimum d’éléments graphiques. Le newsletter n’est pas la place pour une démonstration esthétique. Outlook bloque avec un filtre anti-spam et les lecteurs doivent chaque fois accepter les images et photos. Vous risquez de perdre une partie des lecteurs à l’ouverture.

3) Soyez consistant. Décidez d’un nombre d’article et un format standard et maintenez-les. Utilisez toujours les mêmes couleurs et construisez votre image de marque. Les lecteurs apprécierons que les choses soient toujours à la même place et pourront choisir rapidement ce qui les intéressent.

4) Optimisez la vitre de prévisualisation de la boite au lettre. Un bon nombre de lecteurs ne lisent que la partie qui apparaît dans la vitre de prévisualisation et c’est ce qu’ils vont voir en premier.

5) Utilisez une table des matière. Mettez les titres au début et faciles à défiler avec des renvois vers l’article.

6) Faites une mise en page facile à défiler. Idéalement, votre newsletter devrait avoir entre 3 et 5 articles. Après c’est trop long. Si vous en avez trop, gardez-les pour une autre édition.

7) Utilisez les hyperliens de manière créative. Évitez de mettre « cliquer ici » et utiliser un language plus attirant comme « en lire plus » , « ça m’intéresse » , « faites un don »… Si un article a plus de 200-300 mots, coupez-le et envoyez le lecteur vers votre site web ou votre blog.

8) Test, test, test ! Envoyez-le à l’interne à des adresses diverses comme Outlook, Hotmail, Yahoo et Gmail. Évitez les erreurs embarrassantes en regardant le résultat dans des environnements différents.

9) Et c’est de moiUtilisez fournisseur d’envoi massif. Si vous prévoyez l’envoyer à plus de 500 personnes, faites affaire avec un fournisseur d’envois massif. La plupart des fournisseurs internet vont bloquer votre envoi s’il y a trop d’adresses. Aussi, le service de statistique qui est inclus dans le forfait vaut réellement la peine et permettra d’améliorer le contenu en fonction de ce qui intéresse réellement les lecteurs.  

L’article original est sous licence Creative Commons

Le marketing de la contestation

Lors de la manifestions contre les coupures fédérales, un manifestant arborait une pancarte avec une photo de Harper habillé en Hitler et un Bush avec un brassard nazi.

Devinez quelle photo se retrouve à la une de plusieurs journaux ce matin ? Evidement la belle pancarte dudit manifestant. Est-ce que cela sert la cause ? Poser la question est y répondre. Tout d’abord, il faut comprendre que les médias ne vendent pas de l’information mais du drame. Ils vont toujours chercher quelle est l’image la plus provocante pour vendre leur canard, surtout si c’est en première page.

Ensuite, l’utilisation de symboles aussi lourds que le nazisme et l’holocauste pour une cause à des lieux de ce fait historique banalise justement le fait historique en question. Pour avoir longtemps vécu en Europe, je puis vous assurer que ces symboles sont lourds de sens dont personne n’a oublié et ils sont rarement utilisés pour tout et pour rien.

L’autre aspect du problème est (et n’oubliez jamais ceci) : LA PERCEPTION EST PLUS IMPORTANTE QUE LE MESSAGE. Comment l’opinion publique vat’elle percevoir une image aussi provocatrice ? Encore heureux qu’il n’y avait pas de jongleurs en dreadlocks et de tam-tameux enfumés que l’on retrouve habituellement dans ce genre de manifestations (j’ai rien contre les tams-tams enfumés, mais sur le Mt-Royal SVP).

Brefs, vous n’etes pas content, pensez à l’image que vous allez projeter si vous voulez que le message recoive l’appui de l’opinion publique. Mettez devant les cameras et médias des images fortes mais conséquentes.

Lettre à Harper de Wajdi Mouawad et manif de ce matin

 Notre grand auteur et metteur en scène Wajdi Mouawad à écrit à M. Harper. On retrouve cette lettre dans le Devoir de ce matin dont voici un extrait:

La contestation qui aura lieu aujourd’hui et à laquelle ma lettre s’ajoute n’est qu’une des premières manifestations d’un mouvement que vous venez de mettre vous-même en branle: un nombre incalculable de textes, de discours, de gestes, de rassemblements, de manifestations vont désormais se faire entendre. Ils ne s’essouffleront pas.

Ceux-là seront peut-être, à l’instar de ma lettre, défaillants, mais, à l’intérieur de chaque mot, il y aura une étincelle enragée, ranimée, et c’est précisément l’addition de ces petits instants de feu qui formera le grain de sable dont vous ne pourrez pas vous débarrasser. Cela ne se calmera pas, la pression ne diminuera pas.

Monsieur le premier ministre, nous sommes voisins. Nous travaillons chacun d’un côté de la rue. Seul le Monument aux morts nous sépare et c’est juste, puisque art et politique ont toujours été le miroir l’un de l’autre, chacun sur une rive, se mirant dans l’autre, séparés par ce fleuve où la vie et la mort sont pesés à chaque instant.

Nous avons beaucoup de choses en commun, mais un artiste, contrairement à l’homme politique, n’a rien à perdre, car ce n’est pas lui qui fait les lois; et si c’est le premier ministre qui change le monde, l’artiste, lui, il le fait voir. Ne contribuez donc pas, par votre politique, à nous rendre aveugles, Monsieur le premier ministre, n’ignorez pas la rive miroir, ne nous plongez pas davantage dans le brouillard, ne nous diminuez pas.

Merci Wajdi de décrire si bien la situation et informer le premier ministre qu’il nous aura sur les talons pour toute sa campagne électorale.

J’arrive de la manif à la SAT de ce matin. Je n’ai pas pu entrer dans la SAT entendre les discours des Pintals, Tétreault et autres mais nous devions facilement être un bon 3000.

Maintenant, j’ai hâte de voir comment nos collègues du Canada anglais vont contrer les coupures.

Pour votre info, il y a 650,000 travailleurs dans le domaine de la culture au Canada qui ont généré en 2007 des retombées directes et indirectes env. 84.6 MILLIARDS et selon le Conference Board of Canada, nous participons à 7.4% du PIB canadien. Ce n’est pas négligeable quand même, n’est-ce pas Mme Verner ? Voir l’article du Devoir à ce sujet.

Je propose que dorénavant, toutes les compagnies artistiques qui envoient leurs demandes de subventions au fédéral sous le nom de Holy Fuck (c’est pas mal du tout leur musique), nom qui dérange tant les Conservateurs.

 

Gil Courtemanche et manifestation contre les coupures le 27 août

Je n’ai encore jamais dit dans mon blog tout le respect que j’ai pour Gil Courtemanche, auteur (Un dimanche à Kigali) et chroniqueur dans Le Devoir les samedis. Il est à mon avis, un des esprit lucide et critique de la gauche québécoise. Samedi dernier, il exposait brillament sa lecture de la vision politique culturelle canadienne du Parti Conservateur. Voici un extrait de « La Ministre de l’Inculture » :

Sur le fond, on devine des motivations cachées. Plusieurs des programmes abolis subventionnent des formes de création culturelle que certains pourraient qualifier de marginales ou d’avant-garde. Des bastions conservateurs proviennent des commentaires qui trahissent, non pas une volonté de bonne gouvernance et d’efficacité financière, mais plutôt un désir de «nettoyage culturel», de priver de soutien gouvernemental tout ce qui ne correspond pas aux normes conservatrices de la morale et du bon goût.

Cette décision doit être replacée dans le contexte de l’infâme clause qui voulait interdire le financement de certains films pour «atteinte» aux bonnes moeurs. On veut condamner à la marginalité absolue les artistes hors normes ou les formes moins populaires de création, comme les nouveaux médias ou la danse contemporaine. Voilà une forme de censure proactive. Mais si on s’arrête un moment pour y penser, l’attitude de Mme Verner ne surprend pas. Elle trahit et symbolise tout à la fois le rapport que ce gouvernement et le parti entretiennent avec la culture et les arts. La culture est une affaire de snobs, de marginaux et de rebelles qui ne partagent pas les valeurs de la société. Elle est un produit de luxe comme le caviar et le champagne. Pour ces gens-là, comme dirait Brel, leur chemin culturel s’est terminé avec la disparition de La Petite Maison dans la prairie de nos écrans de télévision et la perte de popularité de la valse.

Je vous encourage à lire la chronique au complet.

Mercredi prochain, nous ne resterons pas les bras croisés et j’espère que  vous viendrez en grand nombre manifester contre ces coupes sauvages à la SAT à Montréal.

En affaire depuis…

Quelqu’un aurait’il l’amabilité de m’expliquer pourquoi les PME ont un grand besoin de nous dire qu’elles sont établies et/ou en affaire et/ou à notre service depuis 1989, 1933, 2006…??

Cela donne t’il un gage de qualité ? Permettez-moi d’en douter sérieusement. Achetez-vous un produit, un service ou aller vous voir un spectacle parce que la compagnie est en affaire depuis 20, 30, 40 ans. Personnellement, jamais. Mais parce que le produit répond à mon besoin ou parce que quelqu’un m’en a dit du bien. Mais je n’accorde aucun crédit au nombre d’année qu’une compagnie est établie. You are as good as your last gig me disait Dédé Fortin des Colocs. 

Attendez la meilleure, sur le paquet de cigarettes Peter Jackson achété plus tôt aujourd’hui, c’est écrit : Un produit de qualité depuis 1933 ! Il donnent le cancer du poumon depuis 75 ans !!!

 A part flatter l’égo du patron, je ne vois aucune plus-value dans cette affirmation, l’exception qu’il y ai une réelle valeur historique comme par exemple l’Auberge Saint-Gabriel (1754)

Nebbia du Cirque Éloize à Montréal

J’essaie de ne pas faire de pub pour mes clients, mais des fois c’est plus fort que moi, surtout quand j’ai le sentiment que je vous rend service chers lecteurs.

Donc, je vous encourage plus que fortement à venir voir Nebbia, la nouvelle création du Cirque Éloize, soit au TNM (acheter son billet ici) ou en tournée québécoise jusqu’en janvier 2009. Nebbia est le troisième chapitre de la Trilogie du Ciel avec Nomade et RAIN. Il a déjà été présenté à Genève, en Italie et en Corée depuis 6 mois. Et c’est une bombe artistique. J’ai rarement vu un spectacle aussi beau et réussi à tout les niveaux. Mise en scène, éclairages, casting, accessoires tout est magnifique.

Les coupes…enfin la mobilisation

L’onde de choc des annonces de coupures a été difficile a encaisser pour la communauté culturelle. Enfin la ministre Verner tente de s’expliquer…se justifier…bref ne rien dire de consistant (« on va faire mieux avec moins…« ). Dans le domaine culturel, ou les budgets sont très étroits et largement saupoudrés, on fait mieux avec plus.

La communauté se mobilise, la ministre québécoise de la culture et des communications sort son pistolet et nous promet de ne pas en rester là.

En tout, c’est 23 millions de dollars qui sont coupés ! Reste plus qu’a Dion de trouver une bonne raison de reverser les conservateurs au prochain vote de confiance. Aura t’il les couilles ? Allez Stephane, t’es capable !!!

Arrêter de couper sinon on va ressembler à un cure-dent !

La nouvelle de ce matin dans La Presse. La SAT et l’INIS goûtent à leur médicine aussi.

Ça commence à ressembler à un génocide culturel.

Lire aussi l’excellent éditorial de Bernard Descôteaux dans Le Devoir d’aujourd’hui, il y a de quoi s’inquiéter. Voici un extrait:

La réalité, c’est tout simplement que les conservateurs n’aiment pas les artistes. Ils ne s’intéressent pas à la culture, point à la ligne. Cela n’a pourtant pas toujours été vrai. Avec Marcel Masse comme ministre chargé des questions culturelles, le gouvernement de Brian Mulroney a été l’un des gouvernements les plus actifs en cette matière à Ottawa. Josée Verner, qui au Patrimoine occupe aujourd’hui les mêmes responsabilités que celles qu’avait M. Masse, est l’antithèse de celui-ci. Elle est une ministre muette. Elle fait tout pour éviter les tribunes publiques. Et bien sûr, elle s’est gardée d’expliquer ces deux décisions. Pourquoi ce silence? Est-ce qu’elle n’a rien à dire? Est-ce parce qu’elle ne croit pas aux arts et à la culture comme éléments définissant l’identité canadienne? Dans les milieux culturels québécois comme canadiens, on le croit.

Pour un gouvernement qui va bientôt aller en élection et qui cherche à rallier les québécois de leur bord, on peux pas dire qu’ils utilisent une stratégie de séduction.