Pourquoi faut-il faire du « permission marketing » ?

Il est révolu le temps ou nous pouvions envoyer un courriel promotionnel à 1000  contacts. Le temps du « permission marketing » (en anglais dans le texte) est arrivé. Dorénavant, vous gagnerez en demandant la permission au lecteur si il souhaite recevoir et lire vos courriel promotionnels. Pourquoi ? Parce que tout ce que je n’ai pas demandé ou accepté se retrouve automatiquement dans la corbeille ou, au mieux, recevra un intérêt minime.

Seth Godin était un visionnaire en 1999 quand il a écrit son livre Permission Marketing. Depuis que le courriel est devenu un moyen de communiquer majeur, la réception de courriels non-sollicités est en expansion et vous devez être comme moi et jetez sans lire tout ce qui ne vous intéresse pas, que vous n’avez pas demandé ou reçu par un ami ou connaissance.

En demandant la permission de recevoir vos communications (newsletters, envois promotionnels etc…) par un « opt-in » vous obtiendrez plus qu’une autorisation mais une attention car le lecteur a choisi de vous lire. Cette attention a beaucoup de valeur.

Comment inviter les gens à recevoir vos communications ? Il suffit d’utiliser une plateforme comme « Campaigner » ou Akio en France. Oui cela coûte de l’argent mais d’un autre côté vous gagnerez le respect et l’intérêt de vos prospects car ils se sentiront respectés.

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Monitoring de votre site

Bon revenons à des sujets plus sérieux. Le monitorage de votre site web en est un à ne pas négliger. C’est bien d’avoir un beau site mais si on ne connait pas l’évolution de sa fréquentation, le temps passé et sur quelles pages les gens s’attardent ainsi que d’ou viennent les visiteurs et quels chemins ou mot-clés ils ont employés, on ne sera jamais capable de le faire évoluer ni de récolter une quantité d’information très utile sur nos lecteurs et les marchés potentiels.

Le site Go-Référencement nous explique quelques manières de procéder:

Il existe globalement trois solutions permettant de mesurer le trafic d’un site Internet :

Depuis que j’ai installé XiTi sur mon blog, j’apprends des quantités d’information très utiles. D’abord, j’ai découvert avec étonnement que j’avais aussi des lecteurs en Afrique, en Afrique du Nord, en Californie et dans l’État de New York. Ensuite, je constate que la page la plus fréquentée, outre ‘Qui suis-je ?’ est celle des conférences-marchés internationales.

Oui la plateforme WordPress me donne aussi pas mal d’informations sur la fréquentation mais pas sur la durée des visite ni la géolocalisation. Google Analytics offre offre aussi ces mesures mais je les soupçonne de s’en servir pour cibler leur placement publicitaire de Adwords. Je ne suis pas là pour nourrir en info un géant de la pub internet qui baigne déjà dans les milliards. Notez que ces services sont gratuits pour les sites à petite fréquentation.

Le message à retenir est: ce qui s’observe s’améliore.

 

 

Le potentiel du marché des boomers

Ma maman est à la retraite depuis 10 ans et je remarque à quel point elle est assidue des salles de spectacles et de cinéma malgré le fait qu’elle vive à 100 km de Montréal. Elle va voir au moins 3 spectacles en salle pendant le Festival International de Jazz de Montréal, va à de nombreux spectacles de musique latine et s’offre un orchestre symphonique de temps en temps. Elle doit dépenser environ 200$ à 300$ par année en spectacles.

Est-ce que les producteurs et les salles pensent à elle quand vient le temps de faire leur promotion-pub ?

Voici quelques fait au sujet de ce segment de plus en plus important:

– Ils ont besoin de se sentir branchés malgré leur âge, cela les fait sentir jeunes.

– Ils ont beaucoup de temps (les enfants sont partis)

– Ils ont nettement plus de moyens financiers (retraite – héritages…)

– Ils préfèrent dépenser en style de vie qu’en biens

– Ils haissent être pris dans le traffic (ma mère va très souvent au cinéma le matin, il y a rarement des spectacles l’après-midi et de toute façon c’est l’enfer pour eux de rentrer à la maison à 17h).

– Ils adorent chouchouter leurs petits-enfants (pourquoi pas un forfait 1 ou 2 enfants + 1 grand-parent ? )

– Ils sont très nombreux (moyenne occidentale de 1 personne sur 4 )

– Ils sont très éduqués, ont voyagé et ont des goûts artistiques développés

– Ils fréquentent internet assidument pour s’informer 

Que faites-vous pour fidéliser cette clientèle à part un prix senior (ma mère déteste ce terme) ?

Le blog de mon ami Martin Goyette sur les boomers peut vous aider les comprendre et à mieux répondre à leurs besoins   

 

Déterminer le prix d’un spectacle

Quelqu’un est arrivé sur ce blog avec la recherche SEO : « prix d’un spectacle » et cela m’a fait penser qu’on parle rarement de ce sujet un peu délicat.

La réponse classique est le vieux dicton :  » la valeur d’un produit est selon ce que quelqu’un est prêt à payer pour ». Mais la vraie réponse est nettement plus complexe.

Beaucoup de facteurs déterminent le prix de vente d’un spectacle. Je ne parle pas ici du prix du billet, même si cela a de l’impact sur le prix de vente initial.

Beaucoup d’artistes et de producteurs oublient de considérer cet élément en premier lieu avant même la création,car c’est le prix de vente du spectacle qui va déterminer:

– les coûts de création et de production

– le marché de salles à qui on s’adresse (petites, moyennes, grandes, subventionnées ou non)

– l’investissement en promotion et développement

Combien de fois ais-je vu des artistes ou producteurs créer leur spectacle sans se poser la question et ensuite se retrouver avec un spectacle nettement trop cher pour le marché auquel il sera destiné. Résulat: le bide total. Sans parler aussi de ceux qui créent des spectacles trop gros, avec une équipe trop importante et/ou des besoins techniques trop lourds pour l’accueil.

Bref, pensez bien à votre affaire avant de vous lancer à créer tout azimuth. La virtuosité sur Excell est de rigueur. Faites vos devoirs et assurez-vous que vos chiffres soient non seulement réalistes mais que vous n’avez rien oublié. Voici quelques exemples d’oublis fréquents:

– Amortisssement de la création.

– Amortissement des coûts de conception-fabrication et envoi de matériel publicitaire à l’acheteur (photos, affiche, textes).

– Amortissementt des coûts de conception-fabrication du matériel de vente (dossier de presse, rédaction des textes, graphiste). Même si c’est envoyé en pdf, il faut prévoir un budget.

– Coûts d’un site web et entretien du site (faut bien mettre les dates de spectacle à jour).

– Coûts de développement: salaires, showcases, téléphone (quoique avec Skype, c’est de mieux en mieux), déplacement et rencontre des acheteurs.

– Le prix du pétrole. Et oui, si vous devez faire 2000 km de tournée avec un gros camion bien rempli et un minibus, bonjour la facture.

– L’entreposage du matériel quand la tournée est au repos.

– Les coffres (roadcases ou flight-cases), ça coûte cher.

– Pour les grosses et longues tournées, les coûts de remplacement d’un membre si un membre quitte pour blessure ou abandon.

Ensuite vient le marché:

– Quelle est votre notoriété (« marquee value ») ?

– Quels sont les prix pratiqués pour ce type de spectacle dans un marché donné. Une recherche s’impose. Les salles privées sont moins nanties que les salles publiques. Au Québec (le catalogue RIDEAU donne une bonne idées des prix pratiqués) et en Belgique par exemple, les salles sont partiellement subventionnées, notamment au fonctionnement, mais pas à la présentation. Donc, ils évitent autant que possible de faire des déficits. En France, c’est le contraire, la prise de risque est nettement plus confortable pour les programmateurs publics.

– Combien de représentations ou de temps pensez-vous pouvoir garder le spectacle sur la route ?

– Combien pensez-vous que valent vos billets au guichet ?

– Quelle est la culture d’achat sur ce marché (prix tout-inclus de Joliette à Chibougamau – l’horreur – ou prix + les frais afférants comme le transport, l’hébergement et les per diems, les droits des créateurs et…).

À partir de là, vous pourrez, et même devez, dire à votre équipe de création d’oublier le super-méga décor, les 20 personnes en tournée et les 4 mois de création si vous n’avez pas le marché potentiel.

Toujours partant ? Des questions ?

Le problème avec la France -2-

j’ai peut-être été dur avec la formation sur l’organisation de tournées internationales à partir de France. Voici, pour mes lecteurs français un document très complet sur les tenants et aboutissants d’une telle organisation. Plus sur le côté logistique et contractuel que le côté développement. Encore une fois, aucune mention sur les conférences-marchés internationales.

Pourquoi j’insiste autant au sujet des ces conférences ? Sans elles, les O’Vertigo, LaLaLa Human Steps, Robert Lepage, Carré des Lombes et Cirque Éloize, les 7 doigts de la Main, pour en nommer que quelques’uns, ne feraient pas la moitié des tournées qu’elles font actuellement. Nous n’avons pratiquement pas de marché intérieur pour ce type de créations et la seule manière de garder vivant un spectacle est de tourner à l’extérieur.

D’un autre côté, en France, les Le Guillerm, Genty, Decouflé et autres semblent s’en être passés.

 

Le problème avec la France…

Je vends les spectacles du Cirque Éloize en France et ailleurs dans le monde depuis plus de 10 ans et c’est toujours un plaisir de discuter avec les programmateurs, de leurs choix artistiques, de leurs problèmes et de leurs défis.

Dernièrement, je recevais une invitation à assister à une série de formations dont une sur la diffusion internationale. Très curieux, j’ouvre le programme pour en savoir plus. Les sujets abordés sont très intéressants et pertinents pour quelqu’un ou une organisation qui se lance dans cette aventure. Je clique pour voir le cursus des formateurs et suis surpris de voir très peu de gens qui ont effectivement organisés de la tournée internationale (2 personnes) – 7 personnes qui sont reliés au arts de la scène comme programmateurs en France de festivals ou salles, et 6 universitaires ou chercheurs.

De plus, aucune mention sur les marchés internationaux, qui sont vraiment les lieux de vente de tournées (les festivals aussi évidemment).

Chaque fois que j’assiste en France à ce type de rencontre, je constate qu’on aime beaucoup parler de théories, de grandes envolées intellectuelles sur ces sujets si inspirant, mais si peu de concret.

Résultat: combien de compagnies françaises se plantent en essayant de monter des tournées à l’étranger tout simplement parce que l’information disponible est principalement théorique ?

Dommage…je reste perplexe.

Pour moins cher que cette formation, je vous encourage à venir à Montréal au CINARS cette année, rencontrer les vrais joueurs et les décideurs. En bonus, vous pourrez voir la première neige de l’hiver !

Un peu de marketing politique

J’ai suivi la  campagne à l’investiture démocrate aux USA et elle a été particulièrement intructive du côté de Barrack Obama. Un candidat qui à l’origine avait peu de chances de remporter à gagné l’investiture grâce à des ingrédients qui peuvent être utiles à notre domaine.

Pour financer sa campagne, au lieu de se tourner vers les gros portefeuilles corporatifs, son équipe a créé un site de dons. Pour la première fois dans l’histoire politique américaine, plus de 1 millions de personnes ont contribué avec des montants de 10$-20$ et + !

Ensuite, sur un site de communauté, ils ont créé des pages interactives avec des forums, des videos magnifiques et rassembleurs (si c’est cette Amérique là, je veux bien) et une page ou on peut envoyer sa photo personnelle qui est intégrée dans une mosaique d’une vidéo d’Obama. Brillant !

Que retenir de ce type de marketing:

– Que votre financement est possible par des sites web.

– Que l’interactivité et le dialogue doivent être la base de votre site. Comment inviter les gens à générer du contenu et participer à votre site ? 

Quoi qu’on en pense, l’Amérique est quand même un immense laboratoire ou sont tentés des tonnes d’expériences sociales et nous avons beaucoup a apprendre d’eux (et surement vice-versa !).