J’ai eu le plaisir de voir le spectacle « Secret » du Cirque Ici et j’ai franchement adoré. Adoré ce côté bête de cirque de Le Guillerm, ces installations de patenteux. Il transcende le cirque et devient plasticien.
Après le spectacle, je me suis entretenu avec la troupe et Zaza tiquait beaucoup sur le mot « marketing ». Sur le chemin du retour vers Montréal, je me redemandais pourquoi un marketing du spectacle vivant ?
Tout simplement pour une très bonne raison: trop de magnifiques spectacles ne trouveront jamais leur public parce que cet aspect a été négligé ou on a fait le choix que le marketing n’avait pas sa place. Et pourtant, si on y avait mis un peu de reflexion et d’énergie, le spectacle aurait une vie plus longue et un public.
Voila !
« Secret » a quand même eu un bon marketing…
Mais uniquement en amont.
Je m’explique: ils ont pris soin de nous donner envie d’y aller mais ne nous ont pas bien encadrés. Il existe un concept qui s’appelle « la dissonance cognitive », qui fait référence au sentiment d’avoir fait un mauvais achat.
Secret était un spectacle difficile d’approche. Et je trouve ça dommage qu’ils n’aient pas pris le temps « d’éduquer » leur public. Et dire qu’un simple programme aurait pu faire l’affaire…
C’est vrai. Par contre ils donnaient une feuille photocopiée à l’entrée qui donnait des infos.
Je ne connaissait pas le concept de dissonnance cognitive, merci.
Tous les spectacles difficiles d’approche méritent d’être tant soit peu expliqués (avant ou après la représentation). Les festivals assument que le public qui se rend sait ce qu’il achète alors qu’il y a toujours une bonne partie du public qui vient pour une nouvelle expérience.