Un article a attiré mon attention cette fin de semaine, le sujet était les lettres que les artistes recoivent de leurs fans et c’est assez édifiant.
Le journaliste du Journal de Montreal, Philippe Meilleur, a créé un personnage fictif (Mathieu Elluard, 13 ans) et a envoyé 22 lettres à des artistes (chanteurs québécois en l’occurence) pour voir qui allait répondre et quel serait le délai de réponse. Comme il le dit si bien, « qui n’a jamais envoyé une missive un jour ou l’autre à son artiste favori dans l’espoir de recevoir une photo, une signature…. »
Le résultant est stupéfiant:
4 artistes ont répondus dans une période entre 1 semaine à deux semaines ( Mes Aieux, Les Cowboys Fringuant, Isabelle Boulay et Gregory Charles qui a écrit lui-même la réponse). On reconnait que ce type d’artiste effectivement a un grand respect pour son public.
18 n’ont pas répondu, dont des noms qui pourraient surprendre.
Il est très vrai que c’est beaucoup de travail que de répondre à toutes les lettres que l’on reçoit sans compter que l’on peut être en création ou en tournée. Mais, le lien avec le public hors de la scène est primordiale. Le metier que ces gens ont choisi est un metier de relation et de générosité. Ce public qui nous écrit sont nos meilleurs ambassadeurs et convaincront surement quelques septiques autour d’eux à s’intéresser à l’artiste.
Le capital sympathie est le meilleur marketing car il fonctionne autour de la relation, et c’est une relation émotive que cherche le public, c’est la principale raison pourquoi il aime un artiste et va voir le spectacle.